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L’histoire de Zita

Sachez qu’être atteint d’insuffisance rénale terminale, ce n’est pas une condamnation à mort. Vous pouvez mener une vie saine et heureuse.
Nous avons tous le pouvoir de changer en face de la menace d’une vie avec des reins qui ne font plus leur travail. La voie est difficile; elle exige force, persévérance et, osons le dire, une touche d’héroïsme. Mais se renseigner sur les façons de prévenir l’insuffisance rénale terminale et aller voir son médecin de famille chaque année pour un bilan de santé peuvent grandement aider quiconque à ne pas avoir à vivre comme le fait ma mère aujourd’hui.

Ma maman, comme bien des gens, est née avec deux reins qui fonctionnaient normalement. Tout au long de sa vie adulte toutefois, elle a vécu avec des problèmes de santé courants dans sa famille, comme le diabète, l’hypertension et des troubles cardiaques. En plus, elle a fumé durant de nombreuses années et, à l’instar de nombreuses personnes, elle évitait les médecins à tout prix. Mais cela a fini par la rattraper et, vers la fin de la quarantaine, elle n’a eu d’autre choix que d’aller consulter des médecins à intervalles réguliers, son organisme ne pouvant plus s’en passer.

Je me souviens très bien quand les signes de l’insuffisance rénale terminale ont commencé à se manifester chez elle – jambes enflées (à cause de la rétention d’eau), somnolence, souffle court et fatigue. Les médecins ont commencé à parler de taux de créatinine dangereux et du fait que ses reins ne filtraient plus son sang comme ils devraient. Finalement, à l’âge de 56 ans, elle a commencé des traitements de dialyse trois fois par semaine – quatre à cinq heures par séance – et cela continue encore aujourd’hui.

Au cours des neuf dernières années, elle a raté un seul traitement. À la mi-juin de cette année, elle aura reçu en tout 1 346 traitements, l’équivalent de 252 journées de 24 heures – près d’une année complète, branchée à une machine. C’est la raison pour laquelle les patients en dialyse ont besoin, selon moi, d’un brin d’héroïsme. Imaginez ne serait-ce qu’une minute que, peu importe le temps qu’il fait, que vous ayez la grippe ou non, que ce soit votre anniversaire ou une journée de vacances, peu importe ce que la vie vous réserve, vous devez être à l’école et/ou au travail tous les lundis, mercredis et samedis. Pas question d’appeler pour dire que vous êtes malade ou de vous enfoncer sous vos couvertures pour profiter plus longtemps de votre lit. Aucune exception. C’est un emploi du temps éreintant – des heures et des heures à regarder fixement des murs blancs ou à dormir pour contrer l’ennui.

Comme dans toute histoire, il y a un bon côté. Si vous faites partie de ces gens qui ne peuvent éviter l’insuffisance rénale terminale et qui vivent au quotidien avec cette maladie, dites-vous que vous n’êtes pas seul et qu’il y vraiment beaucoup de personnes pour vous épauler : l’équipe de néphrologie dans nos hôpitaux, notre famille, nos amis et des organisations, comme La Fondation du rein.

Voyez à prendre le temps de vous familiariser avec tous les services de La Fondation du rein; ils sont là pour vous aider. Restez actif et participez à des activités récréatives quand vous vous sentez bien et reposez-vous quand ça ne va pas. Sachez qu’être atteint d’insuffisance rénale terminale, ce n’est pas une condamnation à mort. Vous pouvez mener une vie saine et heureuse. Avec une bonne planification, ma mère, ma sœur et moi sommes allées aux Bermudes, à Graceland et à Walt Disney, pour ne citer que ces exemples, le tout au cours des neuf dernières années. Demandez à ma mère comment elle se sent et elle vous dira qu’elle vit certaines des meilleures années de sa vie.