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oct. 22, 2018

Des chercheurs découvrent des façons de protéger les reins des effets indésirables des examens d’imagerie diagnostique

22 octobre 2018 – Les colorants intravasculaires de contraste utilisés dans des tests courants comme les coronarographies sont sans danger pour la plupart d’entre nous. Toutefois, près de 8 % de la patientèle réagissent avec une insuffisance rénale aiguë (IRA) induite par ces agents de contraste. Dr Matthew James MD, PhD, et Dr Dan Muruve, MD, membres d’une équipe bénéficiant de l’appui des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) se sont intéressés aux inflammations associées à la maladie rénale. Dans une étude récemment publiée dans le Journal of Clinical Investigation, ils montrent pour la première fois comment les produits de contraste créent des lésions aux reins.

« [Les personnes] qui nécessitent des procédures complexes comportant des quantités importantes de produits de contraste, ou celles qui souffrent de diabète préexistant ou d’une insuffisance rénale chronique, courent des risques beaucoup plus élevés de lésion rénale aiguë », a rappelé le Dr James, diplômé de KRESCENT, le Programme national de formation scientifique et d’encadrement des chercheurs spécialisés dans le domaine rénal. « Il existe déjà des protocoles efficaces permettant de diminuer ces risques, mais parfois, chez certains patient-e-s à haut risque, ces mesures ne suffisent pas pour prévenir entièrement des lésions aux reins. Cette recherche a montré comment le rein réagit aux agents de contraste, pavant ainsi la voie à de nouveaux moyens de mieux protéger les reins. »

Ces chercheurs de l’Université de Calgary ont cartographié en temps réel la progression du colorant à travers les reins de souris. L’étude montre que le produit de contraste est évacué par un rein pleinement hydraté, mais il est absorbé par un rein à faible hydratation, d’où une inflammation pouvant entraîner de graves dommages à l’organe. Ces résultats ont mené à des travaux avec des sujets humains.

« Nous avons mené une petite étude consistant à tester de l’urine humaine après exposition à un agent de contraste. Nous avons noté des marqueurs similaires à ceux que l’on enregistre chez la souris. Ces résultats peuvent nous aider dans les travaux que nous menons actuellement en vue de diminuer la quantité de colorant de contraste employée et d’hydrater les patients, précise le Dr James. Malgré tout, certains patients insuffisants rénaux évitent à l’heure actuelle de se soumettre à ces tests médicaux par crainte de blessures potentielles à leurs reins. Ces travaux pourraient nous aider à rendre ces tests encore plus sûrs pour eux. »

Pour Elizabeth Myles, directrice générale nationale de La Fondation canadienne du rein, « ces résultats offrent un nouvel espoir, celui de diminuer considérablement les risques futurs de subir une défaillance rénale provoquée par ce type de lésion. C’est à la fois très prometteur et enthousiasment de constater comment des recherches subventionnées peuvent de façon très concrète déboucher sur des découvertes susceptibles d’aider à prévenir la maladie rénale, d’alléger le fardeau qu’elle représente et de nous rapprocher un peu plus d’un traitement curatif. »

L’équipe de recherche travaille maintenant à élaborer une intervention thérapeutique afin d’améliorer l’hydratation des personnes pour qui elle s’avère difficile. « Pour certains patients au cœur fragile, l’absorption de plus de liquides n’est pas recommandée, explique le Dr Muruve. Nos recherches ont permis la découverte d’un médicament qui enraie l’absorption du produit de contraste par les reins en vue de prévenir une lésion possible. Nous avons testé le médicament, et les résultats sont prometteurs. La prochaine étape va consister à mettre ces premiers résultats à l’épreuve des essais cliniques. »

À propos du Programme national de formation scientifique et d’encadrement des chercheurs spécialisés dans le domaine rénal (KRESCENT)
Le Programme national de formation scientifique et d’encadrement des chercheurs spécialisés dans le domaine rénal (KRESCENT) est une initiative exceptionnelle dont le but est d’améliorer la capacité de recherche pancanadienne dans le domaine rénal. Cofondé par La Fondation Canadienne du rein, la Société canadienne de néphrologie et les Instituts canadiens de recherche en santé, KRESCENT est le fruit de la collaboration d’un éventail de partenaires.


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