Recherches financées

Résumé vulgarisé du projet de recherche

La greffe de rein d’un donneur vivant permet d’optimiser le pronostic des patients atteints d’insuffisance rénale terminale (IRT). Avant le lancement des programmes de don croisé de rein (DCR), toute personne qui voulait donner un rein de son vivant devait être compatible avec son receveur désigné.  Aujourd’hui, le DCR permet de contourner cet obstacle en appariant un donneur incompatible avec son receveur désigné à un autre receveur qui est également incompatible avec son donneur, et vice versa. Depuis sa création, le programme de DCR canadien a permis de réaliser 682 greffes de rein de donneurs vivants, ce qui n'aurait pas été possible auparavant.
 
Récemment, des programmes comportant un système d’échanges ont été mis en place aux États-Unis. Ce type de programme permet au donneur vivant de faire un don au moment le plus approprié pour lui et fournit un « bon d’échange » à des personnes désignées (jusqu'à cinq) qui ne sont pas encore prêtes à recevoir ou qui pourraient recevoir une greffe de rein, afin de leur permettre de bénéficier ultérieurement d’une greffe de rein de donneur vivant au bout de la chaîne de DCR. Le don par échange soulève de nombreuses questions éthiques et logistiques, notamment le consentement éclairé, l'équité et la justice ainsi que la théorie du don/contre-don.
 
L’objectif de cette étude exploratoire consiste à recueillir le point de vue des principales parties prenantes, au moyen d’entretiens et de sondages qualitatifs, sur les questions éthiques et logistiques relatives au don par échange, et à élaborer des lignes directrices éthiques préliminaires adaptées au contexte canadien en matière de greffe. Les résultats de cette étude fourniront d’importantes données à jour aux intervenants du milieu et pourraient alimenter les discussions futures sur tout programme de don par échange mis en place dans le cadre du Programme de DCR canadien.