Passer au contenu principal

Produire des cellules T régulatrices spécifiques d’antigènes en vue de leur utilisation dans le cadre d’une transplantation

Dr. Caroline Lamarche
Université de la Colombie-Britannique
Subvention de soutien à la recherche biomédicale
2017 - 2020
195 000 $
Greffe

Résumé vulgarisé du projet de recherche

La transplantation constitue le meilleur, voire le seul traitement de l’insuffisance organique de stade terminal. Au cours de la dernière décennie, le don d’organes a permis d’améliorer, de prolonger ou de sauver la vie de plus de 20 000 Canadiens. Les médicaments immunosuppresseurs rendent possible la transplantation. En contrepartie, les médicaments ne suppriment pas seulement les cellules qui réagissent à l’organe transplanté; ils affectent l’ensemble du système immunitaire et contribuent à augmenter le risque d’infection et de cancer. Les médicaments ne sont pas aussi parfaits que nous le souhaiterions, et la transplantation se solde souvent par un rejet de l’organe.

Notre objectif consiste à améliorer les chances de succès d’une transplantation, en découvrant des façons de rééduquer le système immunitaire des receveurs afin qu’il tolère l’organe transplanté. Notre stratégie vise à mettre à contribution les propriétés immunosuppressives naturelles d’un type de globules sanguins blancs appelés cellules T régulatrices (Treg). Les Treg régulent spontanément la réponse immunitaire en s’assurant que le système immunitaire s’attaque aux substances infectieuses ou nocives, et ce, sans réagir de manière excessive face à elles-mêmes ou en présence de protéines étrangères inoffensives. Au cours des 10 dernières années, la recherche a montré que les Treg pourraient être utilisées en thérapie cellulaire pour induire une tolérance immunitaire et prévenir le rejet d’organe. L’efficacité des thérapies cellulaires par administration de Treg peut être considérablement optimisée lorsque les substances cellulaires sont enrichies de Treg qui reconnaissent une cible spécifique quant à l’organe transplanté.

L’équipe du laboratoire de la Dre Levings a mis au point une méthode visant à accroître la puissance des Treg en les modifiant de façon à ce qu’elles expriment une protéine qui les stimule en présence d’un transplant. Mon objectif consiste à étudier le potentiel de ces Treg particuliers qui auraient le pouvoir de prévenir le rejet de l’allogreffe et de réduire le risque de rejet chez les patients ayant subi la transplantation d’un organe.

Biographie

La Dre Lamarche suivra sa formation postdoctorale sous la supervision de la Dre Megan Levings à l’Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique, rattachée à l’Université de la Colombie-Britannique, où elle travaillera à produire des cellules T régulatrices spécifiques d’antigènes en vue de leur utilisation dans le cadre d’une transplantation.

Les chances de succès d’une transplantation ont connu une augmentation notable grâce à l’accès à des médicaments immunosuppresseurs plus performants. Cette puissante immunosuppression a cependant l’inconvénient d’accroître le risque d’infection et de néoplasie. Il est donc important de trouver de nouvelles façons d’éduquer le système immunitaire à tolérer des organes transplantés. Une stratégie possible consiste à mettre à contribution les propriétés immunosuppressives naturelles des cellules T régulatrices (Treg). Au cours des 10 dernières années, la recherche a montré que les Treg peuvent être utilisées en thérapie cellulaire pour induire une tolérance immunitaire et prévenir le rejet d’organe. La puissance et la spécificité des thérapies cellulaires par administration de Treg peuvent être considérablement améliorées si les éléments cellulaires sont enrichis de cellules qui possèdent un récepteur T qui s’avère particulier à un antigène propre à une maladie (cellules spécifiques d’un antigène). Il est cependant difficile d’obtenir suffisamment de ce type de cellules pour pouvoir les utiliser lors d’une transplantation. L’équipe du laboratoire de la Dre Leving a mis au point une méthode qui permet d’améliorer le pouvoir des Treg en les modifiant de façon à ce qu’elles expriment un récepteur antigénique chimérique (CAR) spécifique d’un antigène d’intérêt en transplantation : le HLA-A2. Le travail de la Dre Lamarche consistera à analyser le potentiel de ces « CAR-Treg » ciblant HLA-A2 pour prévenir le rejet de l’allogreffe et améliorer la tolérance à la greffe à long terme.