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avr. 27, 2023

Une mère et sa fille témoignent de leur expérience de la transplantation, qui a changé leur vie, afin d'inspirer les autres

La Fondation du rein lance un défi aux entreprises d’appuyer les donneurs vivants et de se joindre au Cercle d’excellence des donneurs vivants

Cette semaine, du 23 au 29 avril, est La Semaine nationale de sensibilisation au don d’organes et de tissus. Cette semaine vise à souligner l'importance du don d'organes et de tissus. La politique de remplacement de revenu complémentaire de La Fondation canadienne du rein en cas de don d’organes et de tissus de son vivant accorde un soutien financier à des membres du personnel qui décident d’être des donneurs vivants. Elle illustre parfaitement comment un employeur peut aisément faciliter les dons d’organes provenant de donneurs vivants et ainsi sauver des vies et réduire le fardeau que représente l’insuffisance rénale pour les patients et pour le système de santé.

« Nous encourageons d’autres organisations et entreprises canadiennes à examiner leurs propres politiques et à faire un grand pas en vue d’aider les personnes qui décident de poser le geste altruiste d’améliorer de manière spectaculaire la vie de quelqu’un en lui faisant don d’un organe, souligne Elizabeth Myles, directrice générale nationale de La Fondation canadienne du rein. C’est valorisant pour les employés de se sentir appuyés tout au long de leur démarche. Et pour l’employeur, c’est relativement peu coûteux et facile à mettre en place. »

Le nombre d'organes nécessaires à la transplantation est beaucoup plus élevé que l'offre disponible. La liste d'attente pour un don provenant d'un donneur décédé peut être longue ; la durée médiane d'attente est de 3,5 ans. Nombreux sont ceux qui attendent beaucoup plus longtemps et certains mourront dans l'attente.

Le don d'organes par des personnes vivantes est un don altruiste qui réduit le temps d'attente pour celui qui reçoit la greffe et raccourcit la liste d'attente pour les autres. Actuellement, 29 % des greffes de rein chez l'adulte sont rendues possibles par des donneurs vivants. Cependant, le risque de perte de salaire pendant la convalescence peut influencer la capacité d'une personne à devenir un donneur vivant.

Des programmes sont en place dans plusieurs provinces pour rembourser certains frais aux donneurs, mais de nombreux employeurs n'offrent pas de couverture salariale ou de congés flexibles aux employés qui souhaitent faire un don d'organe.

Tanya Work, une employée de La Fondation canadienne du rein, a fait don en février de l’un de ses reins à sa mère, Faye, et lui a ainsi, grâce à cette transplantation, sauvé la vie. La politique de La Fondation du rein a permis à Tanya de se concentrer sur sa santé et sa famille sans avoir à s’inquiéter des répercussions financières.

Les reins de Faye ont tenu bon pendant vingt-cinq ans avant qu’une greffe rénale préventive ne s’avère nécessaire. Ce rein a bien fonctionné pour vingt autres années et demie. Mais, en mai de l’an dernier, le greffon a commencé à se détériorer rapidement et, malheureusement, il n’a pas tardé à défaillir complètement. Faye a commencé la dialyse environ un mois plus tard. Tout en étant reconnaissante pour ces traitements auxquels elle doit sa survie, ce fût pour elle une expérience très éprouvante.

Tanya s’est immédiatement portée volontaire pour être son donneur et a commencé à effectuer des tests pour déterminer si elles étaient compatibles.

Lorsque Tanya lui offert de lui donner un rein, Faye était craintive. Tanya s’est toutefois montrée très persistante. Pour la convaincre d’accepter, Tanya lui a dit que si elle ne prenait pas son rein, elle le donnerait à quelqu’un d’autre. La transplantation va non seulement améliorer la vie de Faye, mais elle permettra aussi à la famille de retrouver une vie plus normale.

Le geste prend d’autant plus de sens pour Tanya que, à l’époque où sa mère a reçu son diagnostic initial, on ne pensait qu’elle survivrait assez longtemps pour assister à la cérémonie de remise des diplômes de Tanya. Maintenant, c’est la fille de Tanya qui sera diplômée dans un mois. Grâce à ce don qui lui sauvera la vie, Faye est impatiente d'assister à la remise de diplôme de sa petite-fille.

En 2021, La Fondation canadienne du rein a instauré une politique axée sur un régime de remplacement de revenu complémentaire pour les membres de son personnel qui font don de leurs organes ou tissus de leur vivant, l’objectif étant d’éliminer des obstacles au don d'organes en garantissant à l’employé que son salaire demeurera inchangé tout au long du processus de don, ce qui inclut jusqu’à quinze semaines de convalescence. Ainsi, La Fondation canadienne du rein s’est jointe à un groupe élite d’organisations et d’entreprises en tant que membre du Cercle d’excellence des donneurs vivants de de l'American Society of Transplantation et est récemment devenue un partenaire stratégique dans le cadre de cette initiative en octobre 2022.

Tanya espère que ce genre de politique deviendra la norme un jour. « Il y a des gens qui hésiteront peut-être à poser le geste à cause de la question des finances. Si un employeur peut améliorer le sort d’autres personnes et aider des donneurs vivants potentiels à faire ce que j’ai pris la décision de faire et à avoir la possibilité de sauver une vie, alors j’encourage, bien sûr, d’autres employeurs à emboîter le pas. »

« Nous invitons les gens à vérifier si leur employeur a une politique de congé, ajoute Mme Myles. Si tel n’est pas le cas, vous pourriez demander pourquoi et l’inviter à se renseigner davantage à ce sujet. »


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