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L'histoire de Sofia

J’étais heureuse de savoir que mes organes pourraient un jour aider une personne que je ne connaissais pas, mais le fait de venir en aide à ma propre mère a été vraiment très spécial pour moi.
Quand je me suis inscrite comme donneuse d’organes dans la jeune vingtaine, je n’avais jamais pensé que j’allais faire don de l’un de mes reins à ma mère. Lorsqu’elle a appris de ses médecins qu’elle souffrait d’une insuffisance rénale terminale, il lui fallait un rein. J’ai immédiatement subi tous les tests requis dans l’espoir d’être approuvée comme donneuse. J’étais inspirée par celui que je considère comme mon grand modèle, mon oncle, qui, il y a 30 ans, a fait don de l’un de ses reins à son cousin. Ce geste brave et altruiste de sa part est ce qui m’avait d’abord amenée à m’inscrire comme donneuse il y a bien des années et à faire du bénévolat pour mieux sensibiliser les gens à l’importance des dons d’organes. J’étais heureuse de penser que mes organes allaient peut-être aider un jour une personne que je ne connaissais pas, mais le fait de venir en aide à ma propre mère a été vraiment très spécial pour moi.

Lorsque ma mère a reçu son diagnostic, elle était complètement déprimée et sans espoir, car des tabous culturels empêchaient sa famille élargie de venir lui offrir un rein. Nous parlions au téléphone et je l’ai rassurée et lui ai dit de ne pas s’inquiéter; moi, j’aillais le faire. Mais comme j’étais enceinte de mon deuxième enfant à l’époque, j’ai dû attendre de me remettre de mon accouchement avant de pouvoir lui donner l’un de mes reins. Certains membres de la famille et des amis inquiets de mon bien-être m’ont suppliée de revenir sur ma décision. J’ai consulté de nombreux médecins et, comme j’étais en bonne santé et une bonne candidate pour un tel don, je ne voyais aucune raison de ne pas le faire. Mon mari, qui est anesthésiste, m’a aussi rassurée et m’a dit que ce que je m’apprêtais à faire était un geste noble et généreux.

Après la transplantation, j’ai pu constater de mes propres yeux combien la qualité de vie de ma mère s’améliorait. Non seulement a-t-elle retrouvé sa joie de vivre, mais elle pouvait aussi de nouveau s’alimenter et savourer ses mets préférés. Elle avait oublié le goût d’un curry à l’agneau et à quel point c’était délicieux. Je me sentais comblée de bonheur, sachant que mon sacrifice lui a non seulement sauvé la vie, mais qu’il l’a améliorée de beaucoup.

Pour l’avoir vécu, je sais à quel point l’insuffisance rénale peut être éprouvante pour les patients et leur famille. C’est pourquoi je suis fière de faire partie de la communauté des bénévoles de la Division de l’Atlantique de La Fondation du rein et d’aider ainsi à mieux sensibiliser le public et à réunir des fonds qui améliorent la qualité de vie des patients. Mon travail ne s’est pas achevé quand j’ai fait don de l’un de mes reins à ma mère; je tiens à continuer à apporter ma contribution dans ce monde même si ce n’est qu’en changeant le point de vue d’un petit pourcentage de gens au sujet des dons d’organes et en les incitant à s’inscrire comme donneurs d’organes.