Au début des années 90, j’ai ressenti un inconfort lancinant sur le côté et dans le bas du dos et, après une échographie, j'ai découvert que mes reins étaient couverts de kystes.

Je ne le savais pas à l'époque, mais cette découverte allait affecter toute ma famille.

Peu de temps après, on m'a diagnostiqué une maladie polykystique des reins, ce qui signifiait que ma fonction rénale diminuerait lentement à mesure que je vieillirais. Aujourd'hui, mes reins ne fonctionnent qu'à 6 % de leur capacité. Autrement dit, je suis au stade terminal de l’insuffisance rénale.

Malheureusement, la MPR est une maladie génétique. Après avoir été testé, mon père a découvert qu'il était également atteint de cette maladie. Il avait vécu toute sa vie jusque-là sans s'en rendre compte ! La sœur de mon père et trois de mes frères et sœurs ont également été diagnostiqués.

Je suis maintenant sous hémodialyse à cause de ma fonction rénale réduite. Mes reins ont la taille d'un ballon de football à cause des kystes. C’est un inconvénient de devoir me rendre à l’unité de dialyse trois fois par semaine, mais une chance que ce traitement existe. Il y a 60 ans, les gens ne survivaient pas longtemps à une insuffisance rénale terminale.

Depuis que j’ai commencé la dialyse en janvier de cette année, je me sens tellement mieux! J'ai aussi subi récemment une néphrectomie, c'est-à-dire l’ablation de l’un de mes reins afin de faire de la place pour une greffe de rein dans l'avenir. À cause de ma maladie polykystique des reins, il n'y a pas de place pour deux reins!

J'espère recevoir ma greffe dès que possible. Je me suis inscrit avec mon épouse dans le Programme de don croisé de rein de la Société canadienne du sang et je suis également inscrit sur la liste d’attente pour une transplantation. J'attendrai le temps qu'il faudra; dans l’intervalle, pas question de cesser la dialyse avant l’obtention du nouveau rein.

Mon père a eu la chance de recevoir une greffe. Son nouveau rein a fonctionné à merveille pendant les dernières années de sa vie. Il est toujours resté très positif au sujet du processus. C'est à cause de mon père que j'essaie aussi de voir le bon côté de la médaille.

Malheureusement, la majorité des personnes recevant des traitements de dialyse ne peuvent recevoir une greffe rénale,  alors, je me sens extrêmement privilégié d’avoir pu recevoir un nouveau rein ce printemps, grâce au don fait par ma femme ! Mon nouveau rein fonctionne bien, et nous ressentons tous les deux un grand soulagement et un sentiment de liberté de ne plus avoir à jongler avec les projets et les activités familiales en fonction de mes horaires de dialyse.
 
Je suis l'un des chanceux et je sais que je peux continuer à me fier à La Fondation du rein pour obtenir du soutien et j’espère que la recherche qu'ils financent aidera à obtenir des résultats afin d’aider le plus de patients possible.