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L’histoire de Dre Turcotte

J’ai commencé à m’interroger sur les raisons pour lesquelles le cancer du rein était si difficile à traiter.
À l’époque où je préparais mon doctorat en biochimie, j’ai commencé à m’interroger sur les raisons pour lesquelles le cancer du rein était si difficile à traiter. Le huitième cancer le plus fréquent au Canada est également le plus fatal de tous les cancers urologiques.

Presque 17 ans plus tard, je suis toujours en laboratoire, essayant d’élucider ce mystère.

Lorsque le cancer du rein est diagnostiqué tôt, le taux de survie après cinq ans est de 85 %. Mais souvent, ce type de cancer n’est pas détecté tôt parce que les patients n’ont aucun symptôme. C’est un tueur silencieux.
Un tiers des patients n’obtiennent le diagnostic que lorsque le cancer s’est répandu. Le cancer principal, situé dans le rein, n’est découvert qu’à un stade avancé – souvent trop tard pour avoir recours à l’intervention chirurgicale.

Les taux de survie sont terriblement faibles : seulement 15 %.

C’est pourquoi nous concentrons nos efforts sur une nouvelle forme de traitement du cancer appelé « thérapie ciblée », qui utilise des médicaments ou d’autres substances pour cibler avec plus de précision et attaquer les cellules cancéreuses, tout en limitant les dommages aux cellules normales, qui sont saines. En poursuivant mes études postdoctorales à la Stanford University, j’ai identifié une petite molécule, appelée STF-62247, qui cible et détruit les cellules cancéreuses du rein.

Nous avons encore beaucoup à apprendre sur son mode de fonctionnement, mais nous croyons que la recherche est à l’aube d’une percée importante!

J’ai pu faire avancer cette recherche grâce à une bourse Nouveaux chercheurs que j’ai obtenue dans le cadre d’un programme spécial du nom de KRESCENT (Programme national de formation scientifique d’encadrement des chercheurs dans le domaine rénal), créé par La Fondation du rein, la Société canadienne de néphrologie et les Instituts de recherche en santé du Canada.

Cette bourse m’a fourni du financement pendant trois ans et, ce qui est tout aussi important, l’accès à un réseau de chercheurs qui mènent des travaux sur les maladies du rein au Canada. C’est ma volonté de trouver de nouvelles et meilleures options de traitement pour ceux et celles qui sont atteints d’un cancer du rein qui me motive.

Le financement de la recherche est absolument crucial. Sans lui, il est impossible de faire de nouvelles découvertes.

Nous croyons que d’ici quelques années, les patients auront une solution de rechange à la chimiothérapie et à ses effets nuisibles. Nous savons qu’en soutenant les meilleures recherches, nous pourrons un jour prévenir l’insuffisance rénale terminale et traiter le cancer du rein.