Lauréats des bourses de recherche

Résumé vulgarisé du projet de recherche

L’incidence des calculs rénaux (« pierres aux reins ») est en progression constante; selon les études canadiennes, 1 adulte sur 10 pourrait en souffrir au cours de sa vie. En plus de la vive douleur causée par ces « cailloux », leur présence peut, à long terme, favoriser l’apparition d’une maladie rénale chronique chez les enfants et les adultes. Malheureusement, les options actuellement offertes pour le traitement des calculs rénaux sont extrêmement limitées, d’où l’urgent besoin d’élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques personnalisées. Il est admis que l’apport alimentaire en sodium (sel) et la régulation de ses taux dans le sang et l’urine jouent un rôle clé dans la formation des calculs rénaux. Le sodium ingéré est absorbé dans la circulation sanguine à partir du tube digestif. Il est ensuite acheminé jusqu’aux reins, où il est filtré par des centaines de milliers de petites unités appelées néphrons. Après ce processus de filtration, une partie du sodium est réabsorbée dans la circulation de façon à en maintenir un juste équilibre dans le sang. Si la portion réabsorbée est trop faible, une quantité excessive de sodium se retrouvera dans les urines, favorisant l’apparition de cristaux dont l’accumulation entraînera la formation des calculs proprement dits. Les protéines claudines participent à la régulation des barrières qui contrôlent le déplacement du sodium entre les néphrons et le sang; certaines protéines de cette famille rendent les barrières plus étanches, tandis que d’autres les rendent plus perméables. Chaque personne peut présenter des versions différentes de chacune des protéines claudines, qui, lorsqu’elles sont combinées, déterminent la « signature génétique des claudines » de l’individu. Dans le cadre de notre projet de recherche, nous mènerons des études visant à déterminer la corrélation entre les différentes signatures des claudines et la prédisposition d’une personne aux calculs rénaux et, ultimement, à la maladie rénale chronique. Nous allons mettre au point un outil diagnostique pour évaluer ces signatures afin de déterminer si nous pourrions prévoir qui présentera des calculs rénaux à répétition. Finalement, nous mettrons à l’essai un nouveau traitement ciblant les protéines claudines qui fait appel aux propriétés régulatrices de la feuille d’une plante appelée Bryophyllum pinnatum sur la fonction de barrière des claudines dans le néphron. Nous allons administrer des comprimés renfermant le composé de la plante ou un placebo aux patients, puis nous vérifierons si leur concentration urinaire de sodium a diminué, laissant ainsi croire à une réduction du risque de calculs rénaux.