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Rôle de la protéine KIM-1 dans l’évolution de l’insuffisance rénale aiguë vers la maladie rénale chronique

Dr. Lakshman Gunaratnam, M.D.
Université de Western Ontario
Subvention de recherche en santé des reins
2020 - 2022
120 000 $
Insuffisance rénale

Résumé vulgarisé du projet de recherche

L’insuffisance rénale aiguë se caractérise par une détérioration soudaine des reins causée entre autres par une diminution du débit sanguin ou une toxicité d’origine médicamenteuse. Bien que l’insuffisance rénale aiguë soit généralement réversible, certaines personnes peuvent développer des lésions chroniques et du tissu cicatriciel dans les reins, et finir par avoir besoin de dialyse.  Les méthodes qui permettent de prédire qui va se rétablir et qui va développer une maladie chronique sont imprécises. De plus, il n’existe à ce jour aucun traitement efficace pour prévenir l’évolution d’un état aigu vers un état chronique.  
 
Dans le cadre de son projet de recherche, le DGunaratnam étudiera les mécanismes moléculaires à l’origine de ce passage de la maladie rénale à la chronicité. Les connaissances acquises nous permettront d’élaborer des interventions visant à empêcher qu’un épisode d’insuffisance rénale aiguë n’évolue vers l’insuffisance rénale terminale.
 
Le DGunaratnam et son équipe ont identifié une protéine appelée Kidney Injury Molecule-1 (KIM-1) qui jouerait un rôle déterminant dans la capacité de l’organisme à réparer les dommages causés aux reins dans les premières semaines d’une atteinte aiguë. Cependant, les données préliminaires recueillies laissent entendre que si KIM-1 demeure « allumée » pendant de longues périodes – par exemple, lors d’un épisode d’insuffisance rénale aiguë particulièrement grave – elle peut paradoxalement entraîner la formation de tissu cicatriciel (fibrose) dans les reins et mener à une maladie rénale chronique. Les chercheurs ont découvert que KIM-1 active un gène appelé TBX-1 à la suite d’un grave épisode d’insuffisance rénale aiguë, et soupçonnent que ce gène participe à la formation du tissu cicatriciel. Cette étude leur permettra de confirmer cette hypothèse, de vérifier si TBX-1 est un facteur clé activé par KIM-1 et d’évaluer une stratégie thérapeutique jusqu’alors inconnue pour prévenir la formation de tissu cicatriciel lors d’une atteinte rénale grave. Leurs travaux permettront d’approfondir considérablement nos connaissances des processus en cause dans l’évolution d’un grave épisode d’insuffisance rénale aiguë vers une maladie rénale chronique et pourraient mener à la découverte d’un traitement efficace pour la prévenir.