Recherches financées

Résumé grand public 

Rétablir le bien-être émotionnel et physique après une greffe de rein ou de pancréas

Près de la moitié des personnes ayant reçu une greffe de rein et de pancréas souffrent de stress post-traumatique, de dépression ou d’anxiété, et ressentent de la fatigue, de la douleur, des nausées et des troubles du sommeil après l’intervention, ce qui les empêche de profiter de la vie à laquelle ils s’attendent avec un nouvel organe. Ces symptômes peuvent être causés par des maladies préexistantes, la crainte d’un rejet de l’organe ou l’inquiétude quant à la santé du donneur dans le cas d’une greffe de donneur vivant. À l’heure actuelle, bon nombre de ces symptômes passent inaperçus et ne sont donc pas traités. Pourtant, leur prise en charge améliore la communication patient-médecin, favorise l’observance du plan de traitement et est bénéfique pour la santé du patient en général. Nous avons mis au point un traitement de soutien destiné aux patients atteints de cancer qui combine la prise en charge de symptômes tels que la douleur, les troubles du sommeil, les nausées et l’essoufflement à des interventions de counseling centrées sur la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour aider les patients à composer avec ces manifestations et avec leurs symptômes émotionnels (anxiété, dépression). La TCC repose sur l’idée que nos pensées, nos sentiments, nos sensations physiques et nos actions sont liés, et que les pensées et sentiments négatifs peuvent nous enfermer dans des cercles vicieux. Ce type de thérapie aide à fragmenter les problèmes écrasants en plus petits morceaux. La TCC est reconnue pour aider les patients à composer avec leurs symptômes. Dans le cadre de notre projet, nous adapterons ce traitement aux receveurs d’une greffe de rein et de pancréas. Nous évaluerons ensuite s’il est efficace et s’il suscite l’intérêt des patients et des médecins. Les résultats et les renseignements obtenus quant à la facilité avec laquelle le traitement peut être systématiquement appliqué dans les cliniques mèneront à une étude de plus grande envergure pour confirmer son utilité. Au bout du compte, nous espérons que cette nouvelle approche permettra d’améliorer les soins en plaçant la voix du patient au premier plan du suivi après une greffe de rein et de pancréas. Nous souhaitons de cette façon accroître la satisfaction des patients et des médecins à l'égard des soins, améliorer l'état de santé général après la greffe, offrir une qualité de vie optimale aux greffés et à leurs aidants et, enfin, réduire les coûts pour les systèmes de santé.