Recherches financées

Résumé vulgarisé du projet de recherche

La greffe rénale constitue la meilleure option de traitement pour les patients atteints d’insuffisance rénale. Toutefois, certaines données indiquent que les femmes ont moins de chances que les hommes de recevoir une greffe de rein. On ignore si cette tendance s’observe au Canada et si certains facteurs expliquent le fait que les femmes canadiennes soient moins susceptibles d’être orientées vers une évaluation en vue d’une greffe, d’être inscrites sur la liste d’attente une fois leur candidature retenue ou d’obtenir la greffe attendue une fois sur la liste. Une étude de la question s’impose.

Dans le cadre de notre projet, nous examinerons sous deux angles les différences entre les hommes et les femmes en ce qui concerne l'accès à une greffe de rein. En premier lieu, nous créerons une série de cas identiques de patients masculins et féminins atteints d’insuffisance rénale. Nous présenterons ensuite une combinaison de ces cas à des spécialistes du rein de partout au Canada et nous leur demanderons s’ils considéreraient ces patients comme admissibles à une greffe, s'ils les orienteraient vers une évaluation officielle et s’ils les inscriraient sur la liste d'attente d’une greffe. Puis, nous déterminerons s’il y a un écart entre les taux d’orientation des hommes et des femmes, et si le sexe du médecin interrogé influence le résultat (p. ex., si les femmes médecins sont plus ou moins enclines à orienter les patientes en vue d’une greffe). 

En second lieu, nous évaluerons les taux de greffes rénales réalisées entre 2010 et 2020 chez des patients de la Nouvelle-Écosse atteints d'insuffisance rénale afin de voir s’il existe une différence entre les hommes et les femmes quant à leur probabilité d'être orientés vers une évaluation en vue d’une greffe, d’être inscrits sur la liste d'attente une fois leur candidature retenue ou d'obtenir la greffe attendue une fois sur la liste.

Cette étude permettra de mettre en lumière d’éventuelles inégalités entre les sexes quant aux taux de greffes réalisées au Canada, et si oui, pourquoi? Reconnaître ces différences constitue la première étape pour y remédier.