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Utilisation de nouveaux traitements hypoglycémiants pour réduire le risque cardiorénal chez les receveurs d’une greffe de rein

Mai Mohsen
Réseau universitaire de santé
Bourse d’étude destinée à la recherche paramédicale en néphrologie
2024 - 2025
5 000 $
Maladie rénale diabétique
Superviseur(s) :  David Cherney

Résumé en langage clair :

Contexte : Environ 4 millions de Canadiens vivent avec une maladie rénale chronique, un état qui s'aggrave au fil du temps et mène à l'insuffisance rénale. L’invalidité et la dépression sont fréquentes chez les personnes atteintes d'insuffisance rénale, et la maladie entraîne des taux d'hospitalisation et de décès particulièrement élevés. L'insuffisance rénale fait également augmenter les dépenses liées aux soins de santé et les coûts sociaux supplémentaires liés à l'invalidité.
 
La greffe de rein représente la meilleure option de traitement de suppléance rénale, car elle permet d’améliorer la survie et la qualité de vie de façon plus importante que les autres traitements. Toutefois, les receveurs d’une greffe de rein (RGR) courent un risque élevé de mourir d’une maladie cardiaque ou de subir la perte du greffon, c'est-à-dire que le rein greffé ne fonctionne plus et que le patient doit recevoir de la dialyse ou une autre greffe de rein. Le risque de décès est plus important en présence de diabète, une maladie répandue chez les RGR. Bien qu'il existe des médicaments pour aider à gérer le diabète, aucun traitement efficace ne permet de protéger les fonctions cardiaque et rénale chez les RGR.
 
Les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (iSGLT2) et les agonistes des récepteurs du peptide-1 apparenté au glucagon (arGLP1) sont deux nouveaux types de médicaments destinés au traitement du diabète qui se sont révélés très efficaces pour protéger les fonctions cardiaque et rénale chez des personnes non greffées. Des données préliminaires laissent entendre que les RGR pourraient eux aussi profiter de ces bienfaits protecteurs.
 
Objectif : Étudier les effets des iSGLT2 ou des arGLP1 sur les fonctions cardiaque et rénale des RGR.
 
Méthode : Nous passerons en revue les dossiers médicaux électroniques de RGR afin de comparer les fonctions rénale et cardiaque des patients ayant utilisé un iSGLT2 ou un arGLP1 à celles de patients n'ayant utilisé ni l'un ni l'autre de ces médicaments.
 
Résultats attendus : L’utilisation d’un iSGLT2 ou d’un arGLP1 devrait procurer des bienfaits protecteurs.
 
Engagement des patients : Au départ, aucun patient partenaire ne participera à l'étude, étant donné que celle-ci est de nature observationnelle et que les données nécessaires ont déjà été partiellement recueillies. Des patients seront mis à contribution à la fin de l'analyse pour comprendre comment interpréter les données et quelles seront les prochaines étapes à franchir.
 
Pertinence pour les patients ou la collectivité : Les conclusions de nos travaux viendront s'ajouter à un nouvel ensemble de données probantes appuyant l'utilisation des iSGLT2 ou des arGLP1 chez les RGR. Ces résultats pourraient encourager les néphrologues spécialisés dans la greffe à intégrer ces nouveaux médicaments au traitement des RGR, ce qui pourrait contribuer à améliorer les résultats cliniques et à réduire les coûts de soins de santé liés à l'hospitalisation et à la perte de greffon.
 
Conclusion : Cette étude évaluera l’utilité de nouveaux traitements hypoglycémiants, soit les iSGLT2 et les arGLP1, pour améliorer les résultats cliniques chez les RGR. Les conclusions qui en seront tirées serviront à concevoir et à mener de nouvelles études dans ce domaine.