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Obstacles fondés sur le sexe à l’orientation d’un patient en vue d’une greffe de rein au Canada

Amanda Vinson
Nova Scotia Health Authority
Subventions de recherche en santé des reins
2022 - 2025
97 467 $
Transplantation, Politique de santé

Résumé en langage clair

La greffe de rein constitue la meilleure option de traitement pour les patients atteints d’insuffisance rénale. Toutefois, même si cette maladie touche majoritairement les femmes, celles-ci ont beaucoup moins de chances que les hommes de recevoir une greffe de rein. On ignore la raison de ce phénomène, mais il pourrait être lié aux différences d'attitude des hommes et des femmes à l'égard de la greffe. Par exemple, les femmes peuvent être plus hésitantes que les hommes à envisager une greffe, en parler moins ouvertement, avoir plus de craintes par rapport à l’intervention ou s'inquiéter des effets secondaires potentiels des médicaments. Pourtant, ces divergences d’attitudes entre hommes et femmes à l'égard de la greffe de rein et l'impact qu'elles peuvent avoir sur la probabilité de bénéficier de cette intervention n'ont encore jamais été étudiés. Méthodologie : Notre étude se déroulera en trois phases. Au cours de la première phase, nous organiserons des groupes de discussion pour demander à des hommes et des femmes qui sont sous dialyse ou qui ont déjà été orientés vers une greffe de rein avant de recourir à la dialyse (orientation préventive) de nous dire comment ils envisagent la possibilité de recevoir une greffe de rein et quelles sont leurs préoccupations à cet égard. Dans la deuxième phase, nous utiliserons les renseignements tirés de ces discussions pour élaborer un questionnaire permettant d'examiner les principaux thèmes ou préoccupations relevés par les participants. Ce questionnaire sera utilisé sur une période de 20 mois auprès de patients âgés de 18 à 75 ans, soit nouvellement dialysés, soit orientés de manière préventive vers une greffe rénale, dans 10 centres au Canada. Nous voulons ainsi déterminer s'il existe des différences marquées entre les attitudes des hommes et des femmes atteints d’insuffisance rénale relativement à la greffe de rein. Enfin, durant la troisième phase, nous vérifierons si ces différences influencent la probabilité que les patients soient orientés vers un centre de greffe et, le cas échéant, que le bilan prégreffe soit effectué en moins d'un an. Nous chercherons également à établir si les différentes attitudes des hommes et des femmes entraînent des inégalités dans l'accès à une greffe de rein provenant d’un donneur vivant. Conclusion : Il est extrêmement important d'assurer un accès équitable à la greffe de rein, mais cela ne sera possible que si les hommes et les femmes bénéficient des mêmes chances d'être orientés vers la liste d'attente et d'y être inscrits. La présente étude nous permettra de voir s’il existe des différences marquées entre les attitudes des hommes et des femmes et si c’est le cas, comment ces différences pourraient modifier l’accès à la greffe. À la lumière des résultats obtenus, nous pourrons concentrer nos efforts sur la création de programmes d'éducation destinés aux patients et aux médecins, ou sur la participation des patients, selon le cas. Cela pourrait se traduire par des changements permettant d'améliorer la proportion de femmes atteintes d'insuffisance rénale qui sont orientées vers la greffe ainsi que par des stratégies visant à aider les femmes à terminer leur bilan prégreffe afin d’être officiellement inscrites à la liste d'attente pour recevoir une greffe. Cette étude pourrait également permettre de dégager des stratégies pour aider les patients des deux sexes à accéder à des donneurs de rein vivants. L'objectif ultime de cette recherche est d'assurer un accès équitable à la greffe pour tous les Canadiens, quel que soit leur sexe.