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La protéine kinase SLK dans le rein

Andrey Cybulsky
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
Subventions de recherche en santé des reins
2022 - 2024
100 000 $
Glomérulonéphrite, Biologie rénale

Résumé en langage clair

La santé d’un organisme dépend grandement de la précision des signaux envoyés entre les cellules qui la composent. La majeure partie de cette information est transmise aux cellules par des protéines spécifiques appelées protéines kinases. L’activité de ces protéines contribue au maintien d'une structure et d'une fonction cellulaires normales, tandis que les troubles de l'activation ou de la fonction des protéines kinases peuvent contribuer à l’apparition de maladies. Les maladies qui touchent le glomérule (l'unité filtrante du rein), en particulier celles qui sont déclenchées par des processus immunologiques (« glomérulonéphrite »), comptent pour environ la moitié des causes de maladies rénales chroniques au Canada. Le recours à la dialyse et à la greffe de rein a permis d’améliorer considérablement la survie des patients atteints de maladies rénales, mais ces traitements imposent un lourd fardeau à l’économie canadienne. La recherche fondamentale sur les mécanismes désordonnés à l’origine de la glomérulonéphrite est essentielle pour comprendre ces maladies et ultimement arriver à les traiter, voire à les prévenir. Dans le cadre de ce projet de recherche, nous étudierons les anomalies des voies cellulaires dans le glomérule impliquant une protéine kinase appelée SLK, et la façon dont le dérèglement de celle-ci mène à la maladie rénale. Dans un premier temps, nous avons généré des souris présentant une délétion génétique de SLK dans les podocytes, des cellules essentielles au maintien de la fonction glomérulaire. Les souris qui présentent une délétion de SLK sont affectées par des lésions des podocytes et des anomalies de la structure soutenant l'architecture cellulaire (« cytosquelette »). La maladie glomérulaire est également plus agressive chez les souris présentant une délétion de SLK. Pour la réalisation des études proposées, nous utiliserons un système de culture cellulaire et des modèles animaux atteints de glomérulonéphrite pour caractériser les mécanismes par lesquels SLK régule la structure cytosquelettique dans les podocytes et pour déterminer la façon dont ce dérèglement contribue à l’apparition de la maladie. La compréhension de ces mécanismes fondamentaux des causes de la maladie permettra de tester des traitements dans des modèles précliniques (animaux). Il s’agit probablement là de l'approche la plus productive pour l’élaboration de stratégies visant à ralentir la progression de la glomérulonéphrite chez l’humain.