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L'histoire de Lynn

Vous souvenez-vous de l’été de 2020?

Les rassemblements à l’extérieur sous le signe de la prudence avec un nombre limité d’amis. Et que dire de ces retrouvailles en cercle dans le parc pour respecter la distanciation sociale? Vous rappelez-vous ces souhaits d’anniversaire offerts depuis le volant d’une voiture garée en face de la maison de la personne fêtée?

Mon souvenir de mon premier été pendant la pandémie est différent. J'étais amoureuse. J’étais une nouvelle mariée. Et j'organisais un week-end romantique avec mon mari. Il y avait tant de choses à célébrer. Notre premier anniversaire de mariage. Notre rencontre. Notre vie et notre bonheur.

Pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la santé comme dans la maladie. Deux jours après avoir célébré notre premier anniversaire de mariage, je commençais des traitements de dialyse.

Pendant cinq ans – alors que j’étais célibataire – je portais le fardeau de savoir que j'avais une maladie rénale chronique. Mais je n'avais aucun symptôme. La vie était belle. J'exerçais la merveilleuse profession de conseillère d'orientation. J'étais active au sein de mon église, je dirigeais des groupes de pastorale et je voyageais dans le monde entier.

Je m'attendais à un avenir heureux et en santé. Et pourquoi pas? Je me sentais bien. J’avais l’air en santé. J’avais la chance d’avoir de la famille, des amis et des activités agréables. Je ne faisais pas que survivre à une maladie du rein; je m’épanouissais.

Or voici que ma première année de mariage a été assombrie par la destruction progressive de ma fonction rénale.

J’ai commencé à aller voir le médecin tous les trois mois, puis une fois par fois; chaque fois, j’apprenais que mes reins ne s’acquittaient plus correctement de leur tâche, puis – mauvaise nouvelle – que j’allais avoir besoin de dialyse.

Le jour où je suis entrée dans l’unité de dialyse, la réalité m'a frappée de plein fouet : « C'est ma nouvelle vie, me suis-je dit. Cet endroit va devenir mon second chez-moi. Ce personnel médical est ma nouvelle famille. »

C’était trop, trop vite, me semblait-il.

Seize semaines de formation à l’hôpital. Six heures par jour, trois fois par semaine. Je n’étais pas seulement dépassée; j’étais malade et fatiguée. Et très, très effrayée.

Des infirmières ont consacré des heures à me montrer comme insérer des aiguilles dans mes bras. Je devais aussi savoir comment les retirer en toute sécurité pour m’empêcher de perdre du sang. Et au cas où vous vous poseriez la question : Non, je n’aime pas les aiguilles. Qui les aime? Mais étant donné que je me pique avec des aiguilles tous les soirs, croyez-moi : je suis passée maître dans l'art de prélever du sang.

Au cours de ces seize semaines de formation, je me disais toujours : « Je ne suis pas une infirmière! Comme suis-je supposée de faire tout ça? » Mais j’ai appris. Savoir que je souffrais d’insuffisance rénale m’a changée, mais le fait de commencer des traitements de dialyse transforme complètement la façon de voir la vie. »

Une fois branchée à mon énorme machine de dialyse à la maison, j’ai été envahie par de nouvelles peurs. Aurais-je assez de temps avec mon nouveau mari? Ma maladie allait-elle nuire aux liens qui nous unissent?

Mes traitements de dialyse nocturne allaient-ils nous rapprocher? Ou nous séparer?

Je l’avoue. Il y a des soirées, surtout en été, quand les journées sont plus longues ou encore pendant la période des fêtes, où je n’ai pas envie de me dialyser. Je veux juste sortir et avoir du bon temps.

Être comme tout le monde.

Mais une chose est claire pour moi. Chaque fois que je me branche à cette machine de dialyse, je choisis la vie. Et je choisis mon mari et notre vie ensemble.

Mon mari et moi croyons tous deux que Dieu ne nous donne jamais plus que ce que nous pouvons supporter. Dans le passé comme dans le présent, la foi et la prière ont agi comme des flambeaux contre les ténèbres d'un avenir inconnu et peut-être malsain.

Ni la maladie rénale ni la dialyse ne m'enlèveront la gratitude que j'éprouve pour la vie que je mène.

La rencontre de celui qui allait devenir mon mari a été providentielle et ce que je vis aujourd’hui est encore plus providentiel.

Sherwayne est mon plus grand soutien. C'est le partenaire idéal. Sherwayne est là chaque soir pour m'aider à faire les derniers préparatifs avant de me brancher à la machine de dialyse. Plus que tout, la présence de mon mari m'apporte un réconfort incroyable au moment de m'endormir. Il est l'ange qui veille sur moi.

Aujourd'hui, ma marche quotidienne de prière et de méditation ne comporte qu'une seule pensée, un seul espoir et une seule supplication : que je reçoive une greffe de rein et que je n'aie plus besoin de dialyse pour me maintenir en vie.

Ni ma famille ni mon mari ne sont des donneurs compatibles. Mon groupe sanguin est rare. Il est plus difficile et plus long pour moi de trouver un rein.

Mais vous savez quoi?

Je crois aux miracles. Je sais qu’il y a quelque part un rein parfait pour moi. Un jour viendra.

Je ne sais pas dans quelles circonstances. Peut-être que quelqu'un s’offrira comme donneur vivant. Peut-être qu'une vie s'achèvera et que cette fin nous apportera, à moi et à ma famille, un nouveau départ. Je ne sais pas ce qui se passera, mais je trouve réconfortant de savoir que des « dons de vie » s’effectuent chaque jour.

Chaque fois que je me mets à douter de l’avenir, je regarde mon mari. Je me réjouis à la perspective d'aimer mon mari pendant des décennies. Je nous vois fêter nos 10, 15 et 20 ans de mariage. Heureux, en bonne santé, sans dialyse.

Je n’ai besoin que d’une chose, d’une personne, d’une famille, d’une faveur divine. Un don vital, une greffe rénale, qui va me permettre de Servir. D’Aimer. De Témoigner de ce conte de fées : ma précieuse vie.

Nous vous invitons à découvrir d'autres expériences vécues et d'apprendre comment la Fondation du rein est à vos côtés.