Passer au contenu principal

Innocuité et efficacité des inhibiteurs du SGLT2 chez les patients atteints d’une MRC avancée

Thomas Mavrakanas
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
Subventions de recherche en santé des reins
2022 - 2025
150 000 $
Dialyse, Soins aux patients

Résumé en langage clair

Les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) se sont d’abord taillé une place dans la pratique médicale pour le traitement du diabète de type 2. Par la suite, on a constaté qu'ils offraient une protection contre les événements cardiaques indésirables et la progression de la maladie rénale chronique (MRC) vers des stades avancés. Ces médicaments se sont également révélés efficaces et sûrs d’emploi chez les patients non atteints de diabète ou qui présentent une MRC modérée. Leur efficacité demeure toutefois incertaine lorsque la maladie rénale est avancée. Les inhibiteurs du SGLT2 n’ont pas non plus fait l’objet d’études chez les patients qui reçoivent des traitements d’hémodialyse (HD). Notre projet comporte deux sous-études au cours desquelles nous examinerons l’efficacité et l’innocuité (sûreté d’emploi) de la canagliflozine, un inhibiteur du SGLT2, chez des participants atteints d’une MRC avancée, dont certains reçoivent des traitements d’HD. Dans la première sous-étude, 54 adultes atteints d’une MRC avancée recevront de la canagliflozine (un comprimé de 100 mg par jour) pendant 12 semaines (phase 1). Les participants qui auront bien toléré le médicament passeront ensuite à une plus forte dose (un comprimé de 300 mg par jour) pour 12 autres semaines (phase 2). L’excrétion urinaire des protéines (un marqueur de maladie rénale), la concentration du médicament dans le sang de même que la tension artérielle seront mesurées au début et à la fin de chaque phase de l’étude. Dans la deuxième sous-étude, 14 adultes soumis à une HD de longue durée recevront eux aussi la canagliflozine à raison de doses de 100 et de 300 mg pendant 12 semaines, respectivement. Les mêmes paramètres que ceux de la phase 1 seront mesurés, à l’exception de l’excrétion urinaire des protéines. Les données sur les effets indésirables seront recueillies dans les deux sous-études. Ce projet nous permettra d'évaluer l'efficacité et l'innocuité d’une dose faible et d’une dose élevée de canagliflozine chez des patients atteints d’une MRC avancée et soumis à l'HD. Les résultats de nos travaux fourniront des renseignements importants sur l'utilisation des inhibiteurs du SGLT2 chez les patients atteints d’une MRC qui sont exposés à un risque élevé de complications cardiaques et qui ont été exclus des études de recherche ou ne reçoivent pas un traitement médicamenteux optimal.