Recherches financées

Résumé en langage clair

Les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) appartiennent à une classe de médicaments qui modifient la circulation sanguine dans les reins, ce qui permet de réduire jusqu’à 40 % du risque d’insuffisance cardiaque et/ou rénale. Ces médicaments ont été principalement étudiés chez des personnes souffrant d'insuffisance cardiaque et de maladie rénale chronique (MRC) à un stade avancé. Leur utilisation chez les personnes atteintes de MRC ayant subi une crise cardiaque ou chez celles atteintes à la fois d'une MRC et d'une maladie cardiovasculaire stable est encore mal définie. L'utilisation des SGLT2 chez d'autres populations de patients aurait certainement des effets importants sur la fonction rénale, d'autant plus que le mode d'action de ces médicaments suppose une modification de la circulation sanguine dans les reins. Méthodologie : Pour savoir si les inhibiteurs du SGLT2 sont également bénéfiques chez d'autres populations de patients, je participerai à des essais cliniques sur ces médicaments et dirigerai l’analyse des données recueillies. À commencer par l'essai EMPACT-MI, un essai clinique déjà en cours qui vise à comparer l'effet d'un inhibiteur du SGLT2, l'empagliflozine, à celui d'un placebo chez des personnes ayant récemment subi une crise cardiaque. Dans le cadre de cet essai, je dirigerai deux études afin de déterminer si, par rapport au placebo, l'effet de l'empagliflozine est le même chez des personnes souffrant ou non d’une maladie rénale. Je mènerai aussi une étude sur l'évolution de la fonction rénale au fil du temps chez des patients traités par l'empagliflozine. Étant donné que les personnes qui participent à des essais cliniques sont différentes de la population générale, j'effectuerai une analyse des données sur les services de santé des résidents de l'Ontario à l'aide des données de l'Institut des sciences de l’évaluation clinique (ISEC). J'estimerai le nombre de personnes ayant subi une crise cardiaque qui auraient été admissibles à l'étude EMPACT-MI et je déterminerai si elles pourraient également tirer profit des résultats de l'étude. Enfin, je concevrai un essai clinique qui visera à examiner l'effet d'un inhibiteur du SGLT2 chez des personnes non diabétiques atteintes d'une MRC et d'une maladie cardiovasculaire. Conclusion : Mes travaux de recherche occuperont une position unique à la frontière entre la médecine cardiovasculaire et la médecine rénale. Ils permettront de réunir des cardiologues et des néphrologues qui travailleront ensemble pour étendre l'utilisation des inhibiteurs du SGLT2 en toute sécurité. S'ils sont davantage utilisés, ces médicaments pourraient réduire l'apparition de maladies rénales et cardiovasculaires.