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Sexe, genre et qualité de vie des patients qui entreprennent une hémodialyse

Victoria Riehl-Tonn
University of Calgary
Bourse d’étude destinée à la recherche paramédicale en néphrologie
2022 - 2024
5 000 $
Soins

Résumé en langage clair

L’insuffisance rénale se manifeste par un déclin progressif et irréversible de la fonction rénale. À mesure que la fonction rénale se détériore, les reins perdent leur capacité à faire leur travail et à éliminer les déchets. Au Canada, plus de 40 000 personnes vivant avec l’insuffisance rénale doivent recevoir un traitement de suppléance rénale sous la forme d’une dialyse pour leur permettre de rester en vie. L’hémodialyse utilise un appareil (dialyseur) qui prélève le sang pour le filtrer de ses impuretés, avant de le réinjecter dans l’organisme. À l’heure actuelle, tous les patients qui entreprennent une hémodialyse sont soumis à la même ordonnance de traitement, c.-à-d. des séances de 4 heures à raison de trois fois par semaine. C’est ce qu’on appelle l’hémodialyse conventionnelle. Cependant, il a été démontré que la population dialysée jouit d’une moins bonne qualité de vie que la population générale, et que les femmes dialysées sont encore plus défavorisées que les hommes sur le plan de la qualité de vie, laquelle est un facteur prédictif d’hospitalisation et de mortalité chez les personnes en dialyse. L’hémodialyse incrémentale est une nouvelle initiative lancée en Alberta qui vise à améliorer la qualité de vie. Cette stratégie permet aux patients d’amorcer la dialyse à une fréquence réduite (< 3 fois/semaine) et d’augmenter progressivement le rythme des séances en fonction de la diminution de leur fonction rénale résiduelle. L’objectif de l’hémodialyse incrémentale est de faciliter la transition vers l’hémodialyse et d’ajuster progressivement l’ordonnance de traitement pour en arriver à un rythme de trois séances par semaine. L'assouplissement du processus réduit la contrainte imposée par l’hémodialyse et est associé à une amélioration de la tolérance au traitement et de la qualité de vie des patients. Mon projet de recherche consiste à réaliser une étude de cohorte prospective comportant une période de suivi de 3 mois afin d’établir le lien entre la qualité de vie et les méthodes d’hémodialyse incrémentale et conventionnelle chez des patients stratifiés en fonction du sexe et du genre. La population étudiée se compose de patients souffrant d'insuffisance rénale qui entreprennent une hémodialyse en Alberta. Mon évaluation porte sur l'hémodialyse incrémentale, qui sera comparée à l'hémodialyse conventionnelle. Mon objectif est de mesurer la qualité de vie à l'aide du questionnaire KDQoL-36, un outil normalisé et validé en 36 points sur la qualité de vie des patients atteints de maladie rénale. L'étude est menée dans l’ensemble des centres de soins rénaux de l'Alberta. Ce projet rejoint directement la priorité « Promotion de la santé et de la qualité de vie » établie par le groupe HORIZONS dans le Cadre de recherche stratégique de la Fondation canadienne du rein.