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Reconnaître la valeur du potassium alimentaire chez les patients en prédialyse

Dr. Dylan Mackay
Université du Manitoba
Subvention de recherche en santé des reins
2021 - 2024
148 437 $
Qualité de vie

Résumé vulgarisé du projet de recherche 

La maladie rénale chronique (MRC) constitue un important problème de santé publique. Plus de 1 Canadien sur 10 en souffre et ce taux ne cesse d’augmenter. La MRC est l’une des principales causes d’invalidité dans le monde et son traitement est très coûteux. Le potassium est un minéral naturellement présent dans la nourriture, principalement dans les fruits et les légumes, qui joue un rôle essentiel dans le maintien de nombreuses fonctions de l’organisme. Le taux de potassium dans la circulation sanguine est régulé par les reins. Environ 10 % des personnes atteintes d’une MRC présentent un taux élevé de potassium dans le sang (une anomalie appelée hyperkaliémie), ce qui augmente le risque de décès. Même si l’hyperkaliémie touche le plus souvent les personnes atteintes de diabète ou celles qui prennent des médicaments qui augmentent leur taux de potassium, les patients atteints d’une MRC se font encore dire de réduire leur consommation de potassium, ce qui suppose qu’ils doivent renoncer à un grand nombre de fruits et de légumes nutritifs. Malheureusement, une telle recommandation repose sur bien peu de données probantes, d’autant plus que nous ne sommes même pas certains qu’une réduction de l’apport en potassium par les fruits et les légumes permet de réduire le taux de potassium dans le sang. Ce n’est pas non plus facile de suivre un régime faible en potassium; cela réduit ce que les personnes atteintes d'une MRC peuvent manger et peut nuire à leur qualité de vie.

Dans le cadre de cette étude de 16 semaines, nous évaluerons si le fait de modifier la quantité de potassium que les personnes atteintes d’une MRC consomment par les fruits et les légumes modifie la quantité de potassium dans leur sang. Pour ce faire, nous offrirons aux participants différents fruits et légumes renfermant peu ou beaucoup de potassium pendant 6 semaines, puis nous leur offrirons des fruits et légumes différents de ceux qu’ils ont reçus dans la première partie de l’étude pour encore 6 semaines. Dans ce type d’étude dite « avec répartition aléatoire et permutation », tous les participants reçoivent les deux traitements à un moment ou un autre, dans un ordre déterminé au hasard, comme à pile ou face. Nous recruterons 20 participants pour ce projet. Nous mesurerons le taux de potassium dans leur sang durant l’étude et observerons si celui-ci varie en fonction des fruits et légumes offerts. Selon nous, le fait de modifier la quantité de potassium que les participants consomment sous forme de fruits et de légumes n’aura pas vraiment d’effet sur le taux de potassium dans leur sang, et nous pensons que le fait d'avoir des fruits et légumes particulièrement riches en potassium dans leur alimentation aura un effet positif sur leur qualité de vie. Les résultats de cette étude pourraient faire évoluer les recommandations formulées aux personnes qui vivent avec une MRC, leur permettant ainsi de manger une plus grande variété d’aliments.