Passer au contenu principal

Les statines dans le traitement du diabète insipide néphrogénique provoqué par le lithium – essai pilote comparatif mené avec répartition aléatoire

Dr. Soham Rej
Institut Lady Davis de recherche médicale
Subvention de soutien à la recherche biomédicale
2017 - 2019
96 664 $
Rétention d’eau, de sel et de calcium par les reins

Résumé vulgarisé du projet de recherche

Le lithium est un médicament souvent utilisé dans le traitement de diverses maladies, entre autres les troubles bipolaires et le trouble dépressif majeur. Son utilisation est également à l’étude dans le traitement de la démence, de l’accident vasculaire cérébral et même du cancer. À l’heure actuelle, environ 350 000 Canadiens prennent du lithium et beaucoup d’autres patients pourraient tirer des bienfaits de ce médicament. Pourtant, les médecins évitent de prescrire du lithium en raison du risque de maladies rénales chroniques qui, souvent, sont irréversibles. L’exposition au lithium peut tripler le risque d’apparition d’une maladie rénale chronique chez les patients atteints de diabète insipide néphrogénique (DIN), une affection caractérisée par des mictions très abondantes et une soif excessive.

Or une étude préliminaire a récemment permis de découvrir que les statines, des médicaments fréquemment utilisés dans le traitement des maladies cardiovasculaires, risquent moins d’entraîner un DIN chez les patients qui prennent du lithium. Il faudra toutefois réaliser un essai clinique avec répartition aléatoire pour le confirmer. Lors de ce premier essai clinique, nous étudierons l’emploi d’une statine appelée atorvastatine (Lipitor) dans le traitement du DIN chez des utilisateurs de lithium. Nous recruterons 60 patients qui seront répartis aléatoirement en deux groupes de façon à recevoir soit de l’atorvastatine (20 mg/jour) soit un placebo, et ce, pendant 12 semaines. Nous vérifierons si ce médicament a des effets positifs sur leur DIN. Si cette étude pilote est une réussite, elle fournira les données nécessaires à la planification d’autres essais cliniques d’envergure qui serviront à confirmer ou non que les statines peuvent être employées dans le traitement du DIN et possiblement dans la prévention des maladies rénales chroniques chez les utilisateurs de lithium. Grâce à cette avancée scientifique, les patients pourraient jouir d’une meilleure santé et avoir moins recours à des services de santé coûteux pour soigner leur maladie rénale et autres problèmes médicaux. Cette étude est, par conséquent, conforme à la mission de La Fondation canadienne du rein, qui consiste à diminuer, par l’innovation, le fardeau que constituent les maladies rénales.