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Lever le voile sur les mécanismes de la protéinurie

Dr. Tomoko Takano, M.D., Ph.D.
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM)
Subvention de soutien à la recherche biomédicale
2018 - 2020
100 000 $
Glomérulonéphrite

Résumé vulgarisé du projet de recherche

Le passage de protéines dans l’urine (protéinurie) est une caractéristique distinctive de nombreuses maladies rénales. Une forte protéinurie augmente le risque de progression vers une insuffisance rénale. C’est pourquoi il est important de trouver des traitements qui permettront d’enrayer la protéinurie. Les traitements actuels ne ciblent pas précisément ce trouble; de plus, ils ne sont pas toujours efficaces et peuvent entraîner un grand nombre d’effets indésirables. La méconnaissance des mécanismes d’apparition de la protéinurie constitue un frein à la découverte de traitements ciblés et efficaces. Les reins normaux exercent une fonction de « barrière » qui empêche le passage de l’eau et des déchets dans l’urine et retient les protéines essentielles au bon fonctionnement de l’organisme. Ce rôle de barrière est assuré par des cellules rénales appelées podocytes. Lorsque ces cellules sont endommagées, une protéinurie se manifeste. Le projet de recherche que nous proposons vise à définir ce qui se passe à l’intérieur des podocytes lorsqu’ils subissent des dommages. Lors de nos récents travaux, nous avons découvert qu’en présence de maladies rénales protéinuriques, une molécule appelée Rac1 est activée dans les podocytes et en perturbe le fonctionnement. Si l’activation de Rac1 se prolonge, les podocytes ne finissent pas se perdre dans l’urine, ce qui entraîne une insuffisance rénale. Le blocage de Rac1 représente donc une stratégie prometteuse pour traiter la protéinurie. Cependant, comme Rac1 est une molécule qui s’exprime dans toutes les cellules corporelles, sa désactivation aurait certainement des conséquences néfastes pour l’organisme. Au lieu de cela, nous étudierons le mode d’action de β-PIX, une protéine qui régule l’activité de Rac1 dans les podocytes et établirons si celle-ci pourrait constituer une cible thérapeutique intéressante. Les résultats de ces travaux de recherche nous permettront de comprendre les mécanismes d’apparition de la protéinurie et d’améliorer l’approche thérapeutique en conséquence.

La traduction de ce contenu est en cours et sera bientôt disponible.

Biography

Tomoko Takano is a Professor of Medicine at McGill University, staff adult nephrologist at the McGill University Health Centre (MUHC) and senior scientist at the MUHC Research Institute. Dr. Takano received her M.D. from University of Tokyo and completed residency in Internal Medicine and Nephrology at University of Tokyo. Following clinical training in Nephrology, she obtained a Ph.D. in Biochemistry at University of Tokyo and completed post-doctoral training at the Brigham and Women’s Hospital in Boston and Royal Victoria Hospital in Montreal. Dr. Takano’s research focuses on glomerular podocyte biology and pathogenesis of proteinuria. Clinically, she contributes to the Chronic Kidney Disease Centre and the Glomerulonephritis Clinic. She is a founder and co-Director of the MUHC Kidney Disease Biorepository and the Chair of the Scientific Committee of the Canadian Society of Nephrology. She has been a member of various scientific committees including the Canadian Institute of Health Research and the Kidney Foundation of Canada.