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Thérapie cellulaire et génique dans le cancer du rein

Dr. Nicoletta Eliopoulos
Université McGill
Subvention de soutien à la recherche biomédicale
2018 - 2020
100 000 $
Cancer

Résumé vulgarisé du projet de recherche

Le cancer du rein est l’une des 15 formes de cancer les plus répandues dans le monde, tant chez l’homme que chez la femme. Environ 338 000 nouveaux cas et 144 000 décès attribuables à cette maladie sont recensés chaque année, les taux les plus élevés étant enregistrés en Amérique du Nord, en Europe et en Australie/Nouvelle-Zélande. Au Canada, le cancer du rein arrive au 10e rang des cancers les plus fréquents, et plus du quart des cas sont diagnostiqués lorsque la maladie a atteint le stade 4, mortel pour la plupart des patients. De 80 à 90 % des cancers du rein sont des carcinomes à cellules rénales (CCR).

Le gène PTEN (Phosphatase and TENsin homologue deleted on chromosome ten) est un suppresseur de tumeur, qui est absent ou présent en quantité réduite dans bon nombre de cancers de stade avancé, y compris le cancer du rein. De faibles taux de PTEN sont souvent observés dans le CCR avancé; ce qui est associé à une progression de la tumeur et à un pronostic défavorable. Une variante du gène, une protéine appelée PTEN-Long, a la capacité d’être libérée par des cellules et de pénétrer dans d’autres. Comme PTEN, cette variante présente des propriétés antitumorales.  L’injection de PTEN-Long à des souris atteintes d’un CCR a entraîné la régression de la tumeur, ce qui laisse croire au potentiel thérapeutique d’une forme recombinante de cette protéine. L’utilisation de la protéine recombinante chez des patients humains présente cependant plusieurs inconvénients. Une autre solution est de recourir à des cellules souches mésenchymateuses (CSM), un type de cellules souches adultes, comme véhicule cellulaire pour le transfert de PTEN-Long.

Le principal objectif de nos travaux de recherche consiste à établir si des CSM génétiquement modifiées pour produire la protéine PTEN-Long peuvent être utilisées pour lutter contre le cancer du rein. Ainsi, nous visons précisément à :
  1. déterminer si des CSM humaines provenant de tissus graisseux peuvent être modifiées génétiquement pour produire PTEN-Long et révéler les effets de cette protéine sur des cellules humaines porteuses du CCR dans un milieu de culture;
  2. évaluer si l’injection de CSM productrices de PTEN-Long à des souris atteintes d’un CCR entraîne des effets antitumoraux, et
  3. découvrir l’emplacement et la durée de vie de ces CSM suivant leur inoculation à des souris.

Notre projet de recherche s’annonce très prometteur. L’utilisation de CSM facilement isolables provenant de tissus graisseux pour transférer la protéine PTEN-Long vise à produire une quantité cliniquement significative de PTEN-Long afin de bénéficier de ses effets antitumoraux pour lutter efficacement contre le CCR (d’atteinte locale ou métastatique), à la recherche d’un traitement curatif, une initiative s’inscrivant dans la continuité de la mission de La Fondation canadienne du rein. Notre étude se veut une démarche novatrice, puisqu’il s’agira de la première à évaluer l’utilisation d’un véhicule cellulaire pour assurer le transfert de la protéine PTEN-Long dans un modèle de cancer.

La traduction de ce contenu est en cours et sera bientôt disponible.

Biography

Dr. Nicoletta Eliopoulos is an Investigator at the Lady Davis Institute for Medical Research (LDI), Jewish General Hospital (JGH), and Assistant Professor in the Department of Surgery, Division of Surgical Research, at McGill University in Montreal. She is also the Laboratory Director of the JGH Cell Processing Center, a clinical-grade cell handling facility which is committed to fostering early-phase trials testing cell-based technologies.

Dr. Eliopoulos has a B.Sc. degree in Physiology from McGill University, M.Sc. and Ph.D. degrees in Pharmacology from the Université de Montréal, and received her postdoctoral training at the LDI in the laboratory of Dr. Jacques Galipeau.

Dr. Eliopoulos is a scientist with expertise in stem/progenitor cells for cell and gene therapy of various diseases, such as kidney injury and cancer. Her research laboratory currently performs studies on the pre-treatment, gene-enhancement and therapeutic use of mesenchymal stem cells (MSCs). She is very grateful to the Kidney Foundation of Canada for supporting her research exploring the use of gene-enhanced MSCs for the treatment of renal cell carcinoma.