Lauréats des bourses de recherche

Résumé en langage clair

La greffe rénale constitue le traitement idéal pour les patients dont les reins cessent de fonctionner. Malheureusement, il n'y a pas assez de reins disponibles pour que tous les patients inscrits sur la liste d'attente puissent bénéficier d'une greffe. La pénurie de reins contraint parfois les médecins et les chirurgiens à utiliser des reins qui sont déjà endommagés au moment de la greffe. Ces reins ne fonctionnent pas dès le départ et ont tendance à rester inactifs pour le reste de la vie du receveur. Nous travaillons à mettre au point des traitements qui seront administrés avant la greffe du rein et qui permettront au greffon de durer plus longtemps. Je suis une chercheuse du Réseau universitaire de santé de Toronto et je possède une expertise en biologie moléculaire et en biologie des systèmes. Je suis également médecin spécialiste de la greffe de rein et je connais bien les problèmes cliniques auxquels sont confrontées les personnes greffées. En collaboration avec une équipe d'autres scientifiques, de chirurgiens et de pathologistes, j'ai récemment découvert un mécanisme qui pourrait permettre la réparation des greffons rénaux. Nous avons conçu une étude qui mettra à profit ce mécanisme de réparation pour évaluer un certain médicament appelé N-trans-caffeoyltyramine, qui peut être administré dans le rein avant la greffe, afin de le réparer. MÉTHODOLOGIE : Dans le cadre du présent projet, nous évaluerons si ce médicament permet de protéger les cellules rénales contre les lésions. Nous déterminerons également si la N-trans-caffeoyltyramine peut réduire les atteintes rénales dans un modèle de souris qui imite le type de lésions survenant au moment de la greffe. RÉSULTATS : Nous pensons que la N-trans-caffeoyltyramine réduira les lésions rénales et améliorera le fonctionnement du rein dans un modèle préclinique. PERTINENCE POUR LES PATIENTS : Grâce à une meilleure compréhension des lésions rénales précoces et à la découverte d'un éventuel nouveau traitement, les résultats de notre étude pourraient faire une différence pour les patients qui subissent une greffe de rein. Nos conclusions présentent également un intérêt dans le cas de maladies touchant le rein natif et d'autres organes pouvant faire l'objet d’une greffe. En d'autres mots, notre projet ouvre la voie à de nombreuses possibilités d'application.