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L'histoire de Liz

Elle a laissé un tel héritage d’amour et de générosité que je fais de mon mieux pour être à la hauteur chaque jour.
Nous voulons tous et toutes que nos vies aient un sens, nous voulons être aimés et appréciés. La vie de ma mère, c’était tout ça et même plus. Aujourd’hui, j’essaie de suivre son exemple.

Ma maman était une personne merveilleuse. C’était aussi une femme en avance sur son temps. Elle avait eu la chance d’aller à l’Université McGill, à Montréal. Elle y a étudié la diététique, l’économie domestique ainsi que l’enseignement. Elle a également aidé mon père dans son entreprise, s'est occupée de la maison et de notre famille et a trouvé le temps de faire du bénévolat.

J’étais une enfant heureuse et extravertie, mais à l’adolescence, je suis devenue terriblement timide et peu sûre de moi. En cours d’arts plastiques, au secondaire, j’ai rencontré une fille qui a changé ma vie. Elle m’a suggéré de suivre le même cours de mannequinat qu’elle avait suivi. Ma mère a accepté, pensant que ça me donnerait un regain de confiance. Elle a eu raison!

J’ai appris à me coiffer, à me maquiller, à m’habiller, à marcher la tête droite et les épaules en arrière. En peu de temps, j’ai fait du mannequinat puis des pubs télévisées et des voix hors champ, avant de me lancer dans une carrière de comédienne à part entière.

Lorsque ma mère est venue me rendre visite en janvier 2000, j’ai vu qu’elle n’était vraiment pas en forme. Elle n'était jamais du genre à se plaindre lorsqu'elle était malade, mais cette fois-ci, je voyais bien que quelque chose n'allait pas. Je l’ai emmenée voir son médecin qui a vite compris qu'elle avait des problèmes de reins et l'a mise sous dialyse. La clinique la plus proche qui pouvait répondre à tous les besoins médicaux de maman était assez éloignée. Cela signifiait qu’elle devait faire plusieurs heures de route, trois à cinq fois par semaine, et passer des heures de traitement de dialyse.

La dialyse affecte votre vie tout entière et celle de vos proches. Maman a accepté ces bouleversements. Quand il est devenu évident qu’elle ne pouvait plus voyager, nous l’avons installée dans un centre de soins de longue durée. Je lui rendais visite aux deux semaines, par le premier train du matin et le dernier de la journée au retour. Pendant mes visites, je voyais son énergie disparaître progressivement.

Maman s’est endormie paisiblement pour ne plus se réveiller. Elle a laissé un tel héritage d’amour et de générosité que je fais de mon mieux pour être à la hauteur chaque jour.
À 66 ans, je suis toujours comédienne, j’aime toujours ça. Je vis simplement et assez prudemment pour pouvoir partager une aisance toute relative avec d’autres grâce à un don testamentaire à La Fondation canadienne du rein.

Je suis emballée à l’idée de pouvoir faire un don significatif à La Fondation du rein. Un don concret. Un don fondé sur l’amour et la sollicitude envers les autres. Le don testamentaire, en l'honneur de ma mère, est l'une des choses les plus marquantes que j'aie faites dans ma vie.