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Exploiter les possibilités de la biopsie liquide non invasive pour une prise en charge du cancer du rein adaptée au sexe du patient

Dr. Yasser Riazalhosseini, Ph.D.
Université McGill
Subvention de recherche en santé des reins
2020 - 2022
119 996 $
Cancer

Résumé vulgarisé du projet de recherche

Le taux d’incidence du cancer du rein est en hausse partout dans le monde. Le carcinome rénal à cellules claires (CRCC) est la forme de cancer du rein la plus répandue, représentant environ 80 % de tous les cas. La plupart des patients subissent une ablation chirurgicale du rein malade ou de la tumeur, mais un tiers de ces patients connaissent une récidive ou développent des métastases, ce qui met leur vie en danger. Il demeure toutefois difficile de prédire le risque de récidive ou d’apparition de métastases après la chirurgie chez les patients atteints d'un CRCC. Il est dès lors urgent de découvrir les facteurs qui permettraient de prédire avec certitude le risque de récidive ou de métastases afin de pouvoir assurer une prise en charge efficace et personnalisée du CRCC.
 
Le Dr Riazalhosseini et d’autres chercheurs ont montré que les mutations géniques dans les tumeurs du CRCC peuvent être utilisées pour estimer le risque de récidive chez les patients et que certaines de ces mutations peuvent être prédictives de l’apparition de métastases chez les femmes uniquement, tandis que d'autres sont spécifiques aux hommes. L’équipe du Dr Riazalhosseini a également observé que l'ADN tumoral acellulaire libéré par les cellules tumorales peut être détecté dans des liquides biologiques (sang ou urine), ce qui offre des possibilités uniques de réaliser des tests génétiques non invasifs à partir de biopsies liquides dans les cas de CRCC.
 
Cette étude vise donc à mettre au point un test fiable, non invasif et adapté au sexe, qui permettra une détection sensible et précise des mutations tumorales dans le sang ou l’urine de patients atteints d’un cancer du rein (biopsie liquide). 
 
De plus en plus de personnes souffrent d’un cancer du rein métastatique et des effets secondaires à long terme occasionnés par leur traitement, et cette réalité impose un fardeau émotionnel et économique considérable aux patients eux-mêmes, à leurs familles et à la société en général. La découverte de marqueurs génétiques à valeur pronostique et leur intégration dans la pratique clinique contribueront à améliorer les soins prodigués aux patients grâce à une évaluation individualisée des risques en fonction de leur sexe. Les résultats de cette étude pourraient modifier considérablement la prise en charge des patients, en permettant une stratification précise du risque de récidive ou de progression de la maladie, une détection précoce des cas d'insuffisance rénale, l’établissement de calendriers de suivi mieux adaptés, voire une meilleure sélection des candidats aux traitements adjuvants.