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Dr. Simon Leclerc, M.D., FRCPC

Superviseurs : Tomoko Takano, Ciriaco Piccirillo
Bourse : Bourse de postdoctorat du Programme KRESCENT
Institution : Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
Année : 2021-2024

Titre de la demande : Rôles potentiels des anticorps dans la pathogenèse du syndrome néphrotique

Biographie
Dr Simon Leclerc a obtenu son doctorat en médecine en 2016 à l’Université de Montréal. Il a complété sa résidence en médecine interne (2019) et en néphrologie (2021) à la même université, effectuant la majorité de ses stages à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont à Montréal. Il est actuellement étudiant au PhD en Médecine Expérimentale à l’Université McGill, où il est supervisé par Dr Tomoko Takano et Dr Ciriaco A. Piccirillo. Ses activités de recherche vont se concentrer sur la caractérisation d’un nouveau modèle murin de la glomérulonéphrite à changements minimes, une des causes les plus fréquentes de syndrome néphrotique pour laquelle il n’existe pas de traitement définitif. Ce modèle est causé par des auto-anticorps dirigés contre une protéine importante du podocyte. Dr Leclerc espère que l’étude de ce modèle permettra de mieux connaître cette maladie encore mal comprise et, peut-être, d’ouvrir de nouvelles avenues thérapeutiques pour les patients aux prises avec la glomérulonéphrite à changements minimes.

Résumé grand public
Le syndrome néphrotique (SN) est une forme courante de maladie rénale qui survient lorsque les reins laissent passer une énorme quantité de protéines dans l’urine. Cet écoulement continu entraîne un gonflement des tissus de l’organisme en plus d’être toxique pour les reins. Non traité, le SN évolue vers la maladie rénale chronique et le besoin de dialyse. Le SN à lésions glomérulaires minimes (SNLGM) est la forme la plus fréquente de SN, représentant 90 % des cas chez l’enfant et 10 % chez l’adulte. Bien que les stéroïdes constituent le traitement de première intention du SNLGM, ils ne sont pas toujours efficaces et les rechutes sont fréquentes après un traitement réussi. Ces médicaments ont également de graves effets secondaires, comme le retard de croissance, le gain de poids, la fragilisation des os et la dépression. Depuis quelque temps, un médicament prometteur qui permet de réduire la production d’anticorps, le rituximab, est de plus en plus utilisé avec succès pour le traitement personnalisé du SNLGM. L’efficacité de ce médicament nous permet de croire que les anticorps dirigés contre les cellules rénales pourraient causer le NSLGM. Cette hypothèse n'est cependant pas encore validée, parce que les mécanismes qui mènent au SNLGM demeurent inconnus après 50 ans de recherche. La lenteur des progrès sur ce terrain est principalement due à l’absence d’un modèle animal reproduisant la maladie chez l’humain. L’élaboration d’un modèle plus réaliste est donc cruciale pour nous permettre de mieux comprendre le SNLGM et de mettre au point mettre des traitements personnalisés. Méthodologie et résultats : Nous avons divisé cet objectif en 3 volets : 1) En collaboration avec le Dr Yan de l’Université Kyorin, au Japon, notre équipe a créé un modèle de souris dont les anticorps sont dirigés contre Crb2, une importante protéine présente dans les cellules rénales. Ces souris présentent une maladie semblable au SNLGM. Nous étudierons les caractéristiques de leur maladie rénale et les comparerons avec le SNLGM chez l’humain. Nous prévoyons que ce modèle ressemblera au SNLGM humain, ce qui nous permettra d’en étudier les mécanismes. 2) Au microscope, nous exposerons les cellules rénales aux anticorps dirigés contre Crb2. Nous analyserons ensuite l'effet de ces anticorps sur les cellules rénales à l'aide de différentes techniques de pointe. Nous espérons trouver sur nos cellules des lésions similaires à celles des cellules rénales des patients qui présentent un SNLGM. 3) Nous mettrons au point un test pour mesurer le taux sanguin des anticorps dirigés contre Crb2, puis nous utiliserons ce test pour évaluer la présence de ces anticorps chez les patients atteints d’un SNLGM et d’autres formes de SN. Les patients sélectionnés participent déjà à deux études de longue durée sur le SN au Québec. Nous pensons que nous pourrions découvrir les anticorps contre Crb2 chez ces patients. Pertinence pour les patients : Nous avons bon espoir que notre projet nous permettra d’en apprendre plus sur le SNLGM. Mais surtout, si nous découvrons que les anticorps dirigés contre Crb2 sont présents chez les patients, cela pourrait nous permettre de concevoir un traitement contre ces anticorps. Un tel traitement personnalisé améliorerait grandement la vie des patients présentant un SNLGM en leur permettant de bénéficier d’une rémission prolongée avec moins d’effets secondaires.