Dre Harmandeep Kaur, Ph.D. Superviseur : Dr. Andrew Advani Subvention : Bourse de postdoctorat KRESCENT Institution : Hôpital St. Michael Année : 2020-2023 Titre de l'étude : Redéfinir l’épigénétique pour améliorer l’issue clinique après un épisode d’insuffisance rénale aiguë Biographie La Dre Harmandeep Kaur mènera son projet de recherche postdoctorale sous la supervision du Dr Andrew Advani au Keenan Research Centre for Biomedical Science et au Li Ka Shing Knowledge Institute de l’Hôpital St. Michael, à Toronto. Les travaux de la Dre Kaur portent sur la recherche d’un nouveau traitement de l’insuffisance rénale, un trouble qui peut apparaître soudainement et évoluer vers une maladie rénale permanente chez une personne ayant un autre problème de santé. En 2016, la Dre Kaur a obtenu son doctorat de l’Université J.W. Goethe de Francfort, en Allemagne, puis a continué de travailler en tant que boursière de recherche postdoctorale au Max Planck Institute for Heart and Lung Research, également en Allemagne, jusqu’en 2018. Ses activités consistaient principalement à étudier comment la formation de tissu cicatriciel dans le cœur peut entraîner une maladie cardiaque et à rechercher de nouveaux traitements qui ciblent les vaisseaux sanguins. En 2018, la Dre Kaur s’est jointe à l’institut PGIMER, à Chandigarh, en Inde, avant de s’installer à Toronto, en août 2019. À titre de titulaire d’une bourse de postdoctorat KRESCENT, la Dre Kaur explorera une nouvelle possibilité de traitement d’une maladie appelée insuffisance rénale aiguë. Résumé vulgarisé du projet de recherche Normalement, les reins ont pour fonction de filtrer les déchets et l’excédent de sel et d’eau du sang, et de les éliminer dans l’urine. Cependant, des problèmes de santé peuvent survenir et amener les reins à cesser soudainement de fonctionner. Par exemple, lorsqu’une personne souffre d’une maladie sous-jacente ou qu’un blocage empêche l'urine de s’écouler des reins. Cette dégradation subite du fonctionnement des reins s’appelle insuffisance rénale aiguë ou IRA. Une personne hospitalisée sur cinq développera une IRA, une maladie qui entraîne près de deux millions de décès chaque année. On a longtemps pensé que la fonction rénale se rétablissait complètement après un épisode d’IRA, mais nous savons aujourd’hui que ce n’est pas le cas. En plus d’augmenter le risque de troubles rénaux à long terme, l’IRA peut mener à une insuffisance rénale permanente et réduit l’espérance de vie. Nous faisons face à un besoin criant de nouveaux traitements pour améliorer le rétablissement de la fonction rénale après un épisode d’IRA et prévenir le développement de problèmes à long terme. Dans le cadre de son projet, la Dre Kaur explorera une nouvelle possibilité de traitement de l’IRA, lequel agit en modifiant les processus qui se déroulent dans les cellules, c.-à-d. l’épigénétique. Ce terme fait référence aux changements dans la façon dont les gènes portent le code génétique pour fabriquer les protéines (les « outils de travail » des cellules) qui n’impliquent aucune modification dans la séquence typique de l’ADN. La Dre Kaur réalisera des expériences sur des cellules cultivées dans des boîtes de Petri et traitera des souris atteintes d’IRA au moyen d’un médicament qui modifie les processus épigénétiques. Elle verra également si les rongeurs à qui il manque certaines « enzymes épigénétiques » dans les cellules rénales sont protégés contre l’IRA. Enfin, pour établir un lien entre ses observations et la maladie chez l’humain, la Dre Kaur cherchera à déterminer si les processus épigénétiques sont également perturbés dans les tissus rénaux des patients atteints d’IRA. Précédent Suivant