Skip to main content

Dre Caroline Lamarche MD, FRCPC

Bourse :  Bourse Nouveau chercheur du Programme KRESCENT
Institution :  Hôpital Maisonneuve-Rosemont
Année :  2022-2025

Titre de la demande :  Utilisation de l’immunothérapie en néphrologie

Biographie
La Dre Caroline Lamarche est clinicienne-chercheuse et néphrologue spécialiste des greffes à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Elle est également professeure adjointe d'enseignement clinique à l'Université de Montréal. Après sa formation en néphrologie à l'Université de Montréal (2015), elle a fait une maîtrise sur l'utilisation de l'immunothérapie adoptive pour traiter ou prévenir la néphropathie associée au virus BK chez les greffés rénaux. Elle a ensuite poursuivi des études postdoctorales avec le Dr Megan Levings à l'Université de la Colombie-Britannique sur l'utilisation des lymphocytes T régulateurs (ou Treg) exprimant le récepteur antigénique chimérique (CAR) pour générer une tolérance au greffon. En tant que nouvelle chercheuse, son objectif est maintenant d'utiliser l'immunothérapie pour améliorer les soins de ses patients.

Résumé grand public
But : Le système immunitaire joue un rôle très important pour nous protéger contre les infections, le cancer et d’autres envahisseurs. Dans certaines circonstances, il peut cependant devenir dysfonctionnel et causer de l'inflammation. Après une greffe, le système immunitaire doit être contrôlé pour éviter qu’il perçoive le nouvel organe comme un intrus et l'attaque. Les reins sont des organes essentiels au maintien de l'équilibre dans notre corps. Ces dernières années, nous avons découvert que lorsque les reins ne fonctionnent pas correctement, c’est l'ensemble du corps qui est perturbé, y compris le système immunitaire. En effet, les patients dont les reins sont défaillants ou qui reçoivent de la dialyse courent un risque accru de contracter une infection ou d'être atteints d'un cancer; l’inflammation est également plus importante chez ces personnes, ce qui les prédispose davantage aux maladies cardiaques. Les lymphocytes T régulateurs (ou Treg) sont un type de globules blancs qui interviennent naturellement pour contrôler le système immunitaire. Or, ces cellules ne semblent pas fonctionner correctement chez les patients sous dialyse. De plus en plus de données montrent que nous pourrions utiliser cette capacité naturelle des Treg pour traiter de nombreuses maladies. Les Treg ont principalement été testés en contexte de greffes et de maladies auto-immunes, des situations où le système immunitaire attaque directement le patient. Mon objectif ultime consiste à utiliser les Treg pour améliorer les soins aux patients dans le domaine de la néphrologie. Mon programme de recherche comporte deux volets principaux : 1) l’étude du dysfonctionnement des Treg (projets 1 et 2); et 2) la réalisation d’un premier essai clinique utilisant les propres cellules d’un patient comme méthode de traitement en néphrologie. Méthodologie : Pour commencer, j’examinerai les Treg chez des patients atteints de maladies rénales qui reçoivent de la dialyse. La première étape consiste à comprendre comment et pourquoi ces cellules ne fonctionnent pas bien chez ces patients. Au bout du compte, j'aimerais trouver un moyen d'améliorer la façon dont les Treg contrôlent l'inflammation pour ainsi réduire le risque cardiovasculaire (projet 1). J'ai été la première à décrire un type de dysfonctionnement des Treg appelé épuisement. Je vais continuer à étudier ce phénomène et tester certains traitements potentiels (projet 2). Enfin, je préparerai le premier essai clinique utilisant les propres cellules d’un patient en vue de venir en aide aux personnes greffées du rein au Canada. L'objectif sera d'injecter des cellules pour combattre une infection virale courante après la greffe. Cet essai ouvrira la voie à d'autres études reposant sur l'utilisation des Treg. La plupart de mes études sont réalisées en laboratoire, où nous cultivons des cellules humaines pour étudier leur comportement, les décrire et évaluer leur efficacité. Certains des travaux prévus impliqueront l’injection de cellules humaines à des souris. Dans le cadre de ce dernier projet, je réaliserai aussi un essai clinique multicentrique, c.-à-d. qui se déroulera dans plusieurs établissements en même temps. Résultats : Je souhaite faire avancer les connaissances sur le dysfonctionnement des Treg et sur la manière de le résoudre pour le bien des patients atteints de maladies rénales. Pertinence pour les patients : Ces travaux supposent le passage des connaissances fondamentales au traitement clinique. Je tenterai d'apporter autant de nouvelles perspectives d'utilisation clinique que possible des cellules Treg pour réduire l'inflammation et, espérons-le, les maladies cardiovasculaires et le rejet des greffons, ainsi que pour mieux lutter contre les infections pouvant survenir après la greffe.