Dr. David Collister, M.D., Ph.D. Bourse : Bourse Nouveau chercheur du Programme KRESCENT Institution : University of Alberta Année : 2021-2023 Titre de la demande : Étude RESET-DIALYSIS (REsponSiveness of urEmic sympToms to DIALYSIS) Biographie Le Dr David Collister a obtenu son doctorat en médecine de l’Université du Manitoba. Il a fait sa résidence en médecine interne à l’Université de l’Alberta et suivi une formation postdoctorale en néphrologie à l’Université du Manitoba, avant d’entreprendre un doctorat en méthodologie de la recherche en santé à l’Université McMaster. Le Dr Collister occupe les fonctions de clinicien-chercheur et de professeur adjoint à la Division de néphrologie, au Département de médecine de la Faculté de médecine et de dentisterie de l’Université de l’Alberta. Ses travaux de recherche se concentrent sur la prise en charge des symptômes éprouvés par les patients atteints de maladies rénales, plus particulièrement sur la réalisation d’essais contrôlés avec répartition aléatoire portant sur les traitements visant à atténuer les symptômes urémiques et d’études de cohorte prospectives portant sur les maladies rénales chroniques et la dialyse. Résumé grand public La décision de prescrire une dialyse de longue durée chez les patients atteints d’une maladie rénale chronique (MRC) avancée repose sur de nombreux facteurs, y compris le degré de l’insuffisance rénale, le bilan sanguin (p. ex., taux de potassium et d’acides), l’état des liquides corporels et les symptômes liés à l’accumulation des toxines normalement éliminées par les reins (c.-à-d. les toxines urémiques). Cela dit, on ignore de quelle façon l’amorce d’une dialyse influence la présence et la gravité des symptômes causés par la toxicité urémique, comme la fatigue, les démangeaisons, le syndrome des jambes sans repos et les troubles de l’humeur. La présente étude vise à déterminer comment chacun de ces symptômes urémiques répond à la dialyse chez les patients atteints d’une MRC avancée. Méthodologie : Pendant une période de 2 ans, nous suivrons 150 patients atteints d’une MRC avancée qui présentent un risque élevé d’avoir besoin de dialyse et sont suivis dans des cliniques multidisciplinaires de soins rénaux (c.-à-d. des cliniques regroupant du personnel infirmier, des diététistes, des pharmaciens et des médecins) au Canada. À l'aide de questionnaires, nous recueillerons les symptômes éprouvés par les patients avant et après le début de la dialyse afin de voir quels symptômes s’atténuent, s’aggravent ou ne changent pas au fil du temps. Nous soumettrons également un sous-groupe de patients à des prélèvements sanguins pour déterminer quelles toxines urémiques sont associées à chaque symptôme. Pour ce faire, nous utiliserons une technologie qui sépare les molécules dans les liquides en fonction de leur taille et de leur charge afin de les identifier et de les mesurer avec précision. Résultats : Les conclusions de cette étude nous permettront de savoir si certains symptômes couramment observés chez les patients atteints d’une MRC avancée s’améliorent ou non après l’amorce d’une dialyse. L’identification des toxines urémiques associées à ces symptômes nous permettra d’en savoir plus sur leur développement et possiblement de découvrir de nouvelles cibles de traitement. Pertinence pour les patients : Les patients atteints d’une MRC avancée présentent habituellement des symptômes comme la fatigue (70 %), les démangeaisons (50 %), le syndrome des jambes sans repos (30 %) et la dépression ou l’anxiété (30 %). Comme aucun autre traitement n’est généralement efficace, on se tourne souvent vers la dialyse pour aider à soulager ces symptômes. On ignore toutefois si et dans quelle mesure l’amorce d’une dialyse permet d’améliorer des symptômes en particulier. Les résultats de cette étude éclaireront les patients et les spécialistes des reins dans leur décision d’amorcer ou non une dialyse à cette fin. Ainsi, les patients qui présentent de nombreux symptômes reconnus pour s’améliorer avec la dialyse pourraient décider de commencer la dialyse de façon précoce, alors que ceux dont les symptômes ne répondent pas à ce type de traitement pourraient choisir de le retarder en tenant compte des risques qui lui sont associés. Précédent Suivant