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Dr. Eno Hysi, Ph.D.

Superviseur : Dr. Darren Yuen
Subvention : Bourse de postdoctorat KRESCENT
Institution : Hôpital St. Michael
Année : 2020-2023

Titre de l'étude : Utilisation de la photoacoustique pour quantifier les cicatrices rénales avant une greffe 

Biographie
Le Dr Eno Hysi a obtenu son doctorat en physique à l’Université Ryerson en 2020. Titulaire d’une bourse Banting, il effectue présentement un stage postdoctoral à la division de néphrologie de l’Hôpital St. Michael, à Toronto. Ayant d’abord obtenu une bourse Vanier durant ses études de doctorat, le Dr Eno Hysi a exploré l’application de l’imagerie photoacoustique (PA) dans la surveillance des traitements anticancéreux. L’imagerie PA est une technique hybride relativement nouvelle qui combine l’imagerie optique et les ultrasons pour étudier la composition en chromophores dans les tissus biologiques. Dans le cadre de ses études, le Dr Hysi a mis au point des biomarqueurs PA de la vascularité tumorale permettant de déterminer la réponse au traitement anticancéreux seulement quelques heures après son administration. Les résultats de ses travaux ont fait l’objet de plus de 15 publications, 34 articles dans des actes de conférences, 2 chapitres et comptes rendus d’ouvrages, et plus de 80 présentations. Tout au long de ses études, il a reçu de nombreux prix et bourses universitaires, notamment la médaille d’or Ryerson, une bourse d’études supérieures de l’Ontario ainsi que les bourses d’études supérieures du Canada Alexander-Graham-Bell et Vanier. Sa bourse de recherche KRESCENT lui permettra d’étudier le rôle de l’imagerie PA dans la détermination de la fibrose (cicatrisation) dans les reins greffés. En évaluant la teneur en collagène rénal de façon non traumatique avant l’intervention, les médecins peuvent attribuer chaque rein au receveur le plus approprié, garantissant ainsi l’issue la plus favorable possible aux patients.  

Résumé vulgarisé du projet de recherche
La greffe a transformé la vie des patients atteints d’insuffisance rénale. À ce jour, cette intervention demeure le seul traitement qui permette de prolonger l’espérance et la qualité de vie de ceux qui en sont au stade terminal de la maladie. Malheureusement, comme les reins disponibles pour la greffe sont extrêmement rares, les patients peuvent attendre jusqu’à 8 ans avant de subir cette intervention, ce qui arrive souvent trop tard. Pour remédier à cette grave pénurie, les médecins sont contraints d’accepter des reins de donneurs malades. Si bon nombre de ces reins sont acceptables pour la greffe, d’autres sont déjà endommagés au moment du don. Cette situation est très problématique, puisque certains patients qui ont attendu une greffe pendant des années finissent par recevoir un rein qui fonctionne mal et qui se détériorera prématurément, les ramenant ainsi à leur point de départ.  Les cicatrices constituent le type de lésions le plus souvent observé dans les reins des donneurs. Celles-ci entraînent une incapacité des reins à filtrer le sang et à produire de l’urine. Malheureusement, les médecins ne disposent actuellement d’aucun moyen d’évaluer la quantité de tissu cicatriciel dans les reins des donneurs. Nous avons donc désespérément besoin d’outils précis qui nous permettent de le faire afin de prévoir dans quelle mesure ces reins pourront fonctionner à long terme.  

Le Dr Hysi a mis au point une technique de pointe appelée imagerie photoacoustique (PA), qui permet de mesurer précisément le degré de cicatrisation des reins greffés. En projetant de la lumière de longueurs d’onde spécifiques dans le rein, il est possible de visualiser le collagène, la principale composante du tissu cicatriciel, au moyen d’un appareil à ultrasons standard. Grâce à cette technique, le Dr Hysi peut mesurer rapidement et précisément la quantité de tissu cicatriciel sans ouvrir le rein. À l’heure actuelle, les médecins décident s’ils acceptent un rein et à qui celui-ci sera attribué, sans connaître son degré de cicatrisation. Cela signifie que de jeunes patients, qui ont besoin des reins les plus durables, reçoivent parfois des reins cicatrisés qui ne fonctionneront que peu de temps, tandis que des patients plus âgés peuvent attendre longtemps pour recevoir un rein dont la durée de vie est finalement plus longue que la leur. Avec sa technique d’imagerie PA, le Dr Hysi veut offrir aux médecins une façon de mesurer rapidement, précisément et facilement la quantité de tissu cicatriciel présente dans le rein d’un donneur. Son objectif est de s'assurer que les médecins puissent faire un jumelage rein-receveur optimal, afin de réduire le délai d’attente au minimum pour les patients et de leur offrir l’issue la plus favorable possible.