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Dr Sergi Clotet-Freixas, Ph. D.

Superviseur : Dr. Ana Konvalinka
Subvention : Bourse de postdoctorat KRESCENT
Institution : University Health Network
Année : 2019-2022

Titre de l'étude : Sexe et métabolisme rénal humain : nouvel éclairage sur la maladie rénale diabétique

Biographie
Le Dr Sergi Clotet-Freixas est titulaire d’un baccalauréat en biotechnologie de l’Université autonome de Barcelone (2010) et d’une maîtrise en recherche biomédicale de l’Université de Barcelone (2011). En 2012, il a entrepris des études doctorales en sciences fondamentales à l’hôpital del Mar de Barcelone. Ses travaux consistaient à explorer l’effet du sexe d’un patient sur la maladie rénale diabétique (MRD) expérimentale et sur le système rénine-angiotensine. Le DClotet-Freixas a mis en évidence un rôle crucial des androgènes ainsi qu’un rôle de l’enzyme de conversion de l’angiotensine II déterminé en fonction du sexe dans la progression de la MRD. Ces observations se révèlent pertinentes d’un point de vue clinique, puisqu’elles pourraient jeter un nouvel éclairage sur les approches sexospécifiques dans le traitement de cette maladie. Durant ses études de doctorat, le DClotet-Freixas a également découvert un nouveau lien entre les hormones sexuelles mâles et l’altération du métabolisme énergétique dans le rein diabétique, ce qui pourrait nous aider à comprendre pourquoi la maladie rénale progresse plus rapidement chez l’homme que chez la femme. Depuis la fin de son doctorat, le DClotet-Freixas travaille en tant que boursier de recherche postdoctorale au laboratoire de la Dre Ana Konvalinka, au Réseau universitaire de santé, à Toronto. Il y poursuit son étude du rôle du sexe cellulaire et des hormones sexuelles sur la fonction métabolique des cellules des tubules rénaux et a bénéficié d’une subvention catalyseur de l’Institut de recherche en santé du Canada (IRSC) pour ses travaux. Le Dr Clotet-Freixas élargit également son expertise dans d’autres contextes de maladies rénales en étudiant les mécanismes intervenant dans le rejet à médiation par les anticorps, le rejet cellulaire aigu et la nécrose tubulaire aiguë à la suite d’une greffe de rein.
 
Résumé vulgarisé du projet de recherche
Les reins des hommes sont plus vulnérables que ceux des femmes. En effet, l’appartenance au sexe masculin prédispose à plusieurs maladies touchant le rein, soit une maladie rénale chronique (MRC). Le risque de MRC est aussi particulièrement élevé chez les personnes diabétiques, car leurs reins sont endommagés par de fortes concentrations de glucose. Ces patients peuvent développer une maladie rénale diabétique (MRD), le type de MRC le plus répandu. L’effet nuisible du sexe masculin observé dans la MRD et les autres MRC pourrait être attribuable à l’action exercée par les hormones sexuelles mâles (les androgènes) sur les cellules rénales. Cela dit, les chercheurs n’ont toujours pas découvert ce qui se passe dans ces cellules lorsqu’elles entrent en contact avec les androgènes. Si on arrive à comprendre comment les androgènes réussissent à endommager les reins, les cliniciens pourraient personnaliser les traitements des patients atteints de maladie rénale en fonction de leur sexe.
 
Le DClotet-Freixas a découvert que les androgènes modifient le métabolisme des cellules rénales. Ainsi altérées, ces cellules pourraient être incapables d’absorber les nutriments présents dans leur milieu afin de les utiliser pour générer de l’énergie et travailler normalement. La modification du métabolisme pourrait expliquer pourquoi les androgènes sont dommageables pour le rein. Le métabolisme est un processus très complexe qui repose sur l’action de nombreuses protéines qui transforment les nutriments en métabolites, utilisés pour fabriquer de l’énergie et constituer ce qu’on appelle la machinerie cellulaire.  Le DClotet-Freixas tentera d’établir lesquelles de ces protéines et des molécules qui les transportent dans les cellules rénales sont plus particulièrement impliquées dans les effets nuisibles des androgènes sur le rein. Par ailleurs, il étudiera la façon dont les œstrogènes (hormones sexuelles femelles) modifient différemment ces processus et comment ces hormones pourraient elles aussi prédisposer la femme diabétique aux maladies rénales, mais plus tardivement et d’une autre manière que ce qu’on observe chez l’homme. Dans le cadre de son projet, le DClotet-Freixas mettra en lumière les protéines et les processus qu’utilisent les androgènes pour altérer les reins plus rapidement et de façon plus marquée que le font les œstrogènes, et avancera des solutions pour enrayer ce phénomène, ce qui permettrait de prévenir la MRD et d’autres MRC. La recherche proposée pourrait mener à la mise au point de traitements sexospécifiques des maladies rénales.