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Dr. William Beaubien-Souligny, Ph.D.

Bourse : Bourse Nouveau chercheur du Programme KRESCENT
Institution : Centre de Recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal
Année : 2021-2023

Titre de la demande : Stratégies pour l’élimination des liquides au cours d’un traitement de suppléance rénale

Biographie
Le Dr Beaubien-Souligny est néphrologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM); il travaille également comme chercheur au Centre de recherche du CHUM (CR CHUM). Après une formation en néphrologie chez l’adulte, il a poursuivi des études de doctorat en sciences biomédicales dans le cadre du programme de clinicien-chercheur de l'Université de Montréal et mené un projet de recherche postdoctorale à l'Hôpital St. Michael de Toronto. Les travaux du Dr Beaubien-Souligny portent principalement sur l’amélioration des soins prodigués aux patients atteints de maladies rénales aiguës et chroniques grâce à une évaluation et à une prise en charge rigoureuses de l’équilibre hydrique. L’exploration de nouvelles méthodes d’évaluation, telles l’échographie au chevet du patient, l’étude du concept de tolérance à l’élimination des liquides au cours d’un traitement de suppléance rénale, de même que la mise au point d’interventions pragmatiques visant à prévenir l’accumulation de liquides chez les patients souffrant d’insuffisance rénale aiguë comptent parmi ses nombreux projets de recherche en cours.
 
Résumé grand public
Les personnes gravement malades qui sont admises à l’unité de soins intensifs finissent souvent par présenter une insuffisance rénale, parfois assez grave pour nuire à la capacité de leurs reins de sécréter de l’urine. Lorsque cela se produit, les liquides corporels peuvent s’accumuler et entraîner d’importantes complications, comme réduire les chances de rétablissement de la fonction rénale à long terme. Le traitement de suppléance rénale (dialyse) permet l’élimination mécanique des liquides afin de maintenir un équilibre dans l’organisme. Toutefois, la prescription d’une élimination optimale des liquides demeure un défi pour le médecin. En effet, une élimination rapide pourrait accroître le risque d’instabilité chez la personne gravement malade et l’exposer à des effets indésirables graves, tandis qu'une élimination lente favorise l’accumulation des liquides et l’apparition de complications, comme mentionné précédemment. Même s’il s’agit d’une décision médicale courante, les façons de procéder sont très variables, et peu de données concrètes permettent de déterminer la méthode optimale. Lors d’un récent sondage mené auprès de 2567 professionnels de la santé partout dans le monde, on a noté des différences considérables dans les pratiques d’élimination des liquides. La plupart des médecins (81,4 %) ont indiqué qu’il serait utile de disposer d’un protocole pour encadrer la prescription de l’élimination des liquides, mais on ne sait pas exactement quelle forme devrait prendre ce protocole. L’objectif de mon projet de recherche consiste à générer des données pratiques pour permettre aux médecins et au personnel infirmier d’optimiser le processus d’élimination des liquides de façon sécuritaire au moyen d’un traitement de suppléance rénale administré à l’unité de soins intensifs. D’abord, à l’aide de vastes bases de données, je décrirai l’élément qui permet de prévoir quels patients sont en mesure de tolérer l’intervention et quels facteurs peuvent nuire à l’obtention des résultats souhaités. Mes observations devraient aider les médecins à personnaliser leur prescription d'élimination des liquides en fonction des caractéristiques de leurs patients, réduisant ainsi le risque de chute de tension artérielle tout en optimisant l'efficacité de l’intervention. Je mènerai ensuite un essai clinique pilote afin de déterminer s’il est possible de mettre en place un protocole d’élimination des liquides et comparerai celui-ci aux pratiques courantes. Il est probable que l’application de règles précises améliore la sûreté et l’efficacité du processus d’élimination des liquides, mais aucun essai n’a encore permis d’en faire la preuve. La démonstration de la faisabilité de cette approche justifierait la réalisation d'un essai clinique à grande échelle pour déterminer si l’adoption d’un protocole encadrant la prescription de l'élimination des liquides peut améliorer les résultats pour les patients, notamment en réduisant le risque de décès ou d'insuffisance rénale terminale à long terme.