Skip to main content

Cal Robinson, MD

Bourse: Bourse de postdoctorat KRESCENT
Superviseur(s):  Rulan Parekh, Anna Heath
Institution: The Hospital for Sick Children
Année: 2024 - 2027

Titre de la demande:  Mieux traiter le syndrome néphrotique par l’application de nouvelles méthodes d’essai clinique

Biographie
Le docteur Cal Robinson prépare actuellement un doctorat en épidémiologie clinique et recherche sur les soins de santé à l'Université de Toronto. Il a suivi sa formation médicale à St Andrews et à Manchester, au Royaume-Uni, avant de revenir faire sa résidence en pédiatrie à l'Université McMaster, où il s'est découvert une passion pour la recherche clinique fondée sur l'utilisation de bases de données administratives sur la santé de la population. Au cours de son stage en néphrologie pédiatrique au SickKids, il a observé que le corpus de données probantes utilisé pour traiter la plupart des maladies rénales infantiles était limité et que peu d'essais cliniques avaient été réalisés dans ce domaine.

Ce constat l'a incité à mener ses recherches doctorales actuelles, qui portent sur l'emploi de nouvelles méthodes d’essai clinique et d’inférence causale, notamment l’analyse bayésienne et l'émulation d'essais cibles. Le docteur Robinson applique ces stratégies pour comparer les traitements immunosuppresseurs utilisés dans le syndrome néphrotique de l'enfant. En tant que clinicien-chercheur en devenir, il s’est donné pour mission de faire évoluer le traitement des maladies rénales infantiles fondé sur des données probantes, de prévenir les complications à long terme de la maladie et du traitement, ainsi que d’alléger le fardeau imposé aux patients et à leurs aidants.

Résumé en langage clair :
Contexte : Le syndrome néphrotique est une maladie rénale fréquente durant l’enfance, touchant 3000 enfants chaque année au Canada. Le syndrome néphrotique est une maladie au cours de laquelle les reins laissent passer des protéines dans les urines, ce qui provoque le gonflement de certaines parties du corps et entraîne des problèmes respiratoires, des infections et la formation de caillots sanguins. Les traitements immunosuppresseurs stéroïdiens (à base de stéroïdes) sont efficaces chez la plupart des enfants, mais ces derniers présentent souvent des rechutes de la maladie et doivent habituellement recevoir d'autres médicaments immunosuppresseurs, qui ont de nombreux effets secondaires. Il est donc urgent de découvrir de nouveaux médicaments et d'améliorer les traitements actuellement offerts aux enfants atteints d’un syndrome néphrotique. Les essais cliniques demeurent le meilleur moyen de comparer les nouveaux traitements et les traitements existants. Il existe malheureusement de multiples obstacles à la réalisation d’essais cliniques chez les enfants atteints de maladies rénales, ce qui fait que peu de travaux ont été réalisés et publiés dans ce domaine. Une telle lacune dans la recherche a pour conséquence de limiter l’accès des enfants à des traitements sûrs et efficaces en plus de leur faire courir des risques pour leur santé.
 
Objectif : Nous voulons vérifier si les stéroïdes à faible dose, dont l’utilisation pourrait limiter les effets secondaires, permettent de traiter aussi efficacement les rechutes du syndrome néphrotique que les stéroïdes à forte dose. Nous cherchons également à déterminer quel serait le médicament non stéroïdien le plus efficace pour prévenir ces rechutes.
 
Méthode : Pour atteindre nos objectifs, nous utiliserons de nouvelles méthodes de recherche pour comparer différents médicaments présentement utilisés pour traiter le syndrome néphrotique. Pour commencer, nous allons reproduire (imiter) un essai clinique comparant les effets des deux médicaments les plus couramment utilisés pour prévenir les rechutes, c’est-à-dire le cyclophosphamide et le tacrolimus. Pour ce faire, nous utiliserons des données provenant d'une étude réelle menée chez plus de 750 enfants ayant reçu un diagnostic de syndrome néphrotique. Nous simulerons ensuite les résultats obtenus avec diverses méthodologies d'essai clinique adaptatif afin de comparer les stéroïdes à faible dose et les stéroïdes à forte dose dans le traitement des rechutes. Les essais cliniques adaptatifs offrent la possibilité de déterminer à l’avance des modifications à apporter à un essai après son lancement, afin de le rendre plus efficace et d'augmenter ses chances de réussite. Nous utiliserons cette technique de simulation pour établir quel modèle d'essai est le plus efficace et le plus concluant. Nous mènerons ensuite une étude pilote chez un petit échantillon d’enfants afin de déterminer s'il est possible et sûr de réaliser un essai à grande échelle pour comparer les stéroïdes à faible dose et à forte dose pour traiter les rechutes du syndrome néphrotique.
 
Résultats attendus : Nous nous attendons à constater d’importantes différences quant à l’efficacité réelle des médicaments utilisés pour prévenir et traiter les rechutes du syndrome néphrotique de l’enfant. Nous pensons qu'un essai clinique adaptatif produira des résultats plus solides qu'un essai clinique classique (sans ajustements) et que la réalisation d'un essai à grande échelle visant à comparer les stéroïdes à faible dose et les stéroïdes à forte dose pour traiter les rechutes du syndrome néphrotique sera possible et sans danger.
 
Engagement des patients : Des patients et parents d’enfants atteints d’un syndrome néphrotique participeront à toutes les étapes de la conception et de la réalisation de ce projet de recherche. Nous souhaitons mieux connaître les priorités de la recherche axée sur le patient, les principaux résultats des essais cliniques et les différences importantes dans ces mesures de résultats pour les patients. Dans le cadre de ce projet, nous établirons un réseau de patients partenaires pour les futures recherches sur le syndrome néphrotique de l'enfant. Pertinence pour les patients : La réponse à ces questions permettrait d'améliorer les soins prodigués aux enfants atteints d’un syndrome néphrotique. Nos études contribueront à l’établissement de meilleures stratégies pour prévenir et traiter les rechutes de la maladie, ce qui permettra aux enfants de recevoir le traitement le plus efficace et le moins nocif possible pour leur santé dès le début de la maladie. Ces travaux ouvriront également la voie à de nouvelles méthodes de recherche pour comparer les traitements d'autres maladies rénales de l'enfant.
 
Conclusion : En résumé, nous appliquerons de nouvelles méthodes de recherche clinique pour répondre à des questions fondamentales afin d’améliorer la prévention et le traitement des rechutes du syndrome néphrotique de l’enfant.