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Dr Robert Myette, MD, FRCPC

Superviseur(s) : Dylan Burger, Christopher Kennedy
Bourse : Bourse de postdoctorat du Programme KRESCENT
Institution : Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
Année : 2022-2025

Titre de la demande : Mécanismes moléculaires du syndrome néphrotique infantile

Biographie
Le Dr Robert L. Myette est néphrologue pédiatrique au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario et candidat au doctorat au Centre de recherche sur les maladies du rein de l'Université d'Ottawa, sous la supervision des Drs Dylan Burger et Chris Kennedy. Il a fait ses études de premier cycle à l'Université Wilfrid-Laurier et sa maîtrise en sciences à l'Université Queen’s. Il a suivi une formation médicale à l'Université Jagellonne de Cracovie, en Pologne, avant de retourner à l'Université Queen's pour poursuivre ses études en pédiatrie. Il a ensuite effectué un stage de formation en néphrologie pédiatrique à Ottawa et travaillé comme néphrologue clinicien à temps partiel parallèlement à ses études de doctorat. Le Dr Myette souhaite améliorer la compréhension des mécanismes moléculaires associés au syndrome néphrotique infantile, l'une des maladies glomérulaires les plus courantes chez l’enfant. Il aspire à ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques qui permettraient de réduire l’exposition cumulative aux stéroïdes chez ces patients. Il compte également faire avancer la recherche relativement au pronostic de la maladie et cherche à découvrir des signaux moléculaires « d'alerte précoce » en cas de rechute.

Résumé grand public
Vers une meilleure compréhension de la maladie rénale chez l’enfant – Le syndrome néphrotique (SN) est une cause fréquente d’écoulement anormal de protéines dans l’urine chez les enfants. Ce phénomène provoque un gonflement des tissus dans l’organisme, augmente le risque de dommages aux reins et d’infection, et peut faire craindre des problèmes cardiaques précoces. À l'heure actuelle, la cause principale de cette maladie est inconnue. Dans certains cas, elle est due à un trouble génétique transmis par les parents. Toutefois, un nombre beaucoup plus important d'enfants atteints d’un SN ne souffrent pas de la forme héréditaire de la maladie. Ces enfants ont besoin de nombreux traitements par des stéroïdes, des médicaments qui sont connus pour nuire à la croissance. Les stéroïdes peuvent également avoir d'autres effets secondaires désagréables, comme une prise de poids. Notre projet de recherche a donc pour but d'approfondir notre compréhension de la SN infantile pour pouvoir mieux la diagnostiquer et la traiter. Nous souhaitons aussi diminuer l'utilisation des stéroïdes pour éviter ces effets secondaires. Pour ce faire, nous devons comprendre ce qui se passe dans une sorte de cellule du rein, appelée podocyte. De très petite taille, les podocytes tapissent le rein et aident à prévenir la perte de protéines. Ce sont également les podocytes qui filtrent le sang pour produire l'urine. Lorsqu'ils sont endommagés et laissent échapper des protéines, ils libèrent des particules de cellules que nous pouvons prélever dans les urines pour les analyser. Notre laboratoire a découvert que les enfants atteints d’un SN présentent un plus grand nombre de ces particules dans leurs urines par rapport aux autres enfants. Pour pousser l'étude plus loin, nous envisageons d'utiliser des souris et des cellules pour créer des modèles de SN afin de mieux comprendre la raison pour laquelle ce phénomène se produit chez les enfants. Nous nous intéressons à une protéine spéciale appelée NOX5, qui est responsable de fabriquer des composés chimiques oxygénés hautement destructeurs qui aident l'organisme à combattre les infections. Lorsqu'elles sont libérées au mauvais moment, ces substances peuvent toutefois être nocives pour l'organisme. Dans le cas du SN, nous pensons que NOX5 est trop actif dans les podocytes, ce qui a pour effet d'augmenter la quantité de composés chimiques et de provoquer des lésions, ce qui risque d’aggraver la maladie rénale chez les enfants atteints. Ce domaine de recherche est très récent, mais nous croyons que notre étude et les autres études qui en découleront nous permettront de mieux comprendre cette maladie qui touche de nombreux enfants. Cet objectif me tient particulièrement à cœur en tant que néphrologue pédiatrique qui côtoie ces jeunes patients tous les jours.