Dr Mark Canney, PhD, FRCPC Bourse : Bourse Nouveau chercheur du Programme KRESCENT Institution : Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa Année : 2022-2025 Titre de la demande : Améliorer la stratification du risque cardiovasculaire dans la maladie glomérulaire Biographie Le Dr Mark Canney exerce les fonctions de professeur adjoint au Département de médecine de l'Université d'Ottawa, de chercheur associé à l'Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa et de néphrologue à l'Hôpital d'Ottawa. Il a obtenu son diplôme de premier cycle en médecine à l’Université nationale d’Irlande à Galway et a entrepris sa formation en médecine interne et en néphrologie en Irlande. Il a obtenu un doctorat en épidémiologie de la santé des populations au Collège de la Trinité de Dublin en 2017 avant de s’installer au Canada pour y réaliser un projet de recherche postdoctorale à l'Université de la Colombie-Britannique sous le mentorat des Drs Adeera Levin et Sean Barbour. C'est dans ce cadre qu'il a cultivé ses intérêts pour la recherche en épidémiologie des maladies glomérulaires dans le but d’approfondir notre compréhension des résultats cliniques chez les patients atteints de différents types de maladies rénales. Avec le soutien du programme KRESCENT, le Dr Canney souhaite améliorer la sensibilisation, l'évaluation et la gestion du risque cardiovasculaire chez les patients atteints de maladies glomérulaires. Résumé grand public Quel est le but de mon projet de recherche? Les maladies glomérulaires sont des affections qui font que le système immunitaire attaque et endommage les filtres des reins, ce qui augmente le risque d'insuffisance rénale. Par rapport à d'autres types de maladies rénales, les maladies glomérulaires touchent souvent des personnes plus jeunes, mais on sait peu de choses sur les autres conséquences à long terme de ces maladies sur la santé. Les résultats de mon précédent projet de recherche ont montré que les personnes qui souffrent de maladies glomérulaires courent un risque jusqu’à 4 fois plus grand de subir un événement cardiovasculaire, comme une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (AVC), que la population générale. Le projet actuel consiste à trouver un moyen de cibler précisément les personnes atteintes d'une maladie glomérulaire qui présentent un risque élevé de crise cardiaque et à examiner de plus près les raisons de ce phénomène afin d'améliorer la santé globale de ces personnes. Comment vais-je réaliser ce projet de recherche? Le programme proposé comporte trois étapes. Tout d'abord, nous voulons déterminer si l'outil d’évaluation du risque cardiovasculaire le plus couramment utilisé (le modèle de Framingham) fonctionne bien chez les personnes atteintes d'une maladie glomérulaire, et ensuite le mettre à jour, si nécessaire, en y ajoutant des facteurs propres à la fonction rénale. Pour cette première étape, nous recruterons un vaste groupe de patients de la Colombie-Britannique atteints d’une maladie glomérulaire. La deuxième étape consistera à confirmer que l’outil mis à jour fonctionne aussi bien lorsqu’il est utilisé chez un groupe de patients d’Ottawa, en Ontario, atteints des mêmes maladies glomérulaires. Troisièmement, en collaboration avec des spécialistes des sciences fondamentales d’Ottawa, nous analyserons des échantillons de sang prélevés chez des patients atteints d'une maladie glomérulaire afin d'évaluer l'état de leurs vaisseaux sanguins et tenter de mieux comprendre pourquoi le risque de maladie cardiaque est si élevé chez ces personnes. Des patients partenaires participeront à tous les aspects de la réalisation de cette étude. Qu’est-ce que je m’attends à trouver? À la lumière de nos études précédentes, nous sommes convaincus que l'outil d'évaluation du risque de Framingham sous-estime le risque de maladie cardiaque chez les personnes atteintes d'une maladie glomérulaire et que nous pouvons améliorer sa précision en le rendant plus spécifique aux reins. En mesurant les différences entre le sang de personnes atteintes d'une maladie glomérulaire et celui de personnes en bonne santé du même âge, nous découvrirons de nouvelles choses qui nous permettront de mieux comprendre pourquoi ces personnes présentent un risque cardiovasculaire particulièrement élevé. En quoi cette recherche est-elle pertinente pour les patients? Grâce à notre outil d'évaluation du risque adapté, nous pourrons cibler, conseiller et traiter plus efficacement les personnes atteintes d'une maladie glomérulaire à haut risque et ainsi prévenir l’apparition de maladies cardiaques, par exemple en leur proposant de modifier leur alimentation et de faire de l'exercice ou en leur prescrivant des médicaments pour réduire leur taux de cholestérol. En améliorant notre connaissance et notre compréhension de ce qui se passe dans les vaisseaux sanguins des personnes atteintes d'une maladie glomérulaire, nous espérons générer de nouvelles pistes de réflexion pour la recherche et des marqueurs pour de futurs traitements visant à réduire le risque de maladie cardiaque. Précédent Suivant