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Dr. Santosh Kumar Goru, Ph.D.

Superviseur : Darren Yuen
Bourse : Bourse de postdoctorat du Programme KRESCENT
Institution : Hôpital St. Michael
Année : 2021-2023

Titre de la demande : Inhibition de la prolyl hydroxylase (PHD) pour traiter la fibrose rénale


Biographie
Le Dr Santosh Kumar Goru a obtenu son doctorat du Département de pharmacie de l’Institut de technologie et de science Birla, à Pilani, en Inde, en 2018. Dans le cadre de sa formation, ses travaux ont principalement porté sur l’étude de nouveaux mécanismes moléculaires et traitements pour favoriser la cicatrisation des reins chez les animaux diabétiques. En 2018, Le Dr Goru s’est établi à Toronto pour y poursuivre ses études postdoctorales; il effectuera son stage sous la supervision du Dr Darren Yuen, au Keenan Research Centre for Biomedical Science et au Li Ka Shing Knowledge Institute de l’hôpital St. Michael, à Toronto. Le projet du Dr Goru porte sur la recherche d’un nouveau traitement des lésions rénales. À titre de titulaire d’une bourse de postdoctorat KRESCENT, le Dr Goru explorera de nouvelles possibilités de traitements qui favoriseraient la cicatrisation des reins. 

Résumé grand public
L’insuffisance rénale est une maladie de plus en plus répandue, coûteuse et potentiellement mortelle, qui nécessite le recours à la dialyse ou à la greffe pour assurer la survie du patient. Cette détérioration du fonctionnement des reins s’explique en grande partie par le fait que presque toutes les maladies rénales entraînent la formation de cicatrices, un processus qui peut détruire progressivement le tissu rénal normal. Malheureusement, il n’existe encore aucun traitement efficace et sûr d’emploi contre la cicatrisation. Les recherches réalisées par notre équipe et par d’autres chercheurs ont récemment montré que les protéines YAP et TAZ sont étroitement liées et jouent un rôle crucial dans la formation de cicatrices par les fibroblastes, les principales sources de tissu cicatriciel dans les reins. L’anémie (faible taux d’hémoglobine dans le sang) est une complication fréquente de la maladie rénale chronique. Récemment, des médicaments ont été mis au point pour inhiber une enzyme appelée prolyl hydroxylase (PHD) et augmenter les taux d’hémoglobine en stabilisant la protéine HIF-1a. Les inhibiteurs de la PHD font actuellement l'objet d'essais cliniques de phase III en tant que traitement potentiel de l'anémie rénale. Il a été démontré que l'HIF-1a favorise la cicatrisation des reins, ce qui soulève des inquiétudes quant au fait que la PHD pourrait augmenter le risque d'insuffisance rénale chez les patients atteints d’une maladie rénale. Pour évaluer cette possibilité, nous avons soumis des fibroblastes à un traitement par des inhibiteurs de la PHD. Étonnamment, nous avons découvert que ces médicaments diminuaient la capacité des fibroblastes à produire du tissu cicatriciel. Des recherches plus poussées ont par la suite montré que les inhibiteurs de la PHD diminuaient également les taux des protéines YAP et TAZ, ce qui porte à croire que ces médicaments pourraient empêcher la cicatrisation en inhibant YAP et TAZ. Au moyen de techniques de pointe, nous évaluerons systématiquement si la PHD active YAP et TAZ dans les fibroblastes pour déclencher le processus de cicatrisation dans le rein lésé, et si l'inhibition de cette enzyme réduit la formation de cicatrices dans les cellules humaines et chez les animaux. Il s’agit ici des premières études à établir un lien potentiel entre l’activation de YAP et TAZ et l’activité de la PHD et la cicatrisation qui en résulte. Comme la cicatrisation est une cause majeure d’insuffisance rénale chronique et que les inhibiteurs de la PHD font déjà l'objet d'essais cliniques de phase III, nous espérons que cette recherche pourra rapidement déboucher sur un nouveau traitement de la maladie rénale chronique, et donc sur de meilleurs résultats pour les patients.