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L’histoire de Bern

Le don d’organes de son vivant fait de vous un « super-héros ».
Ma sœur a appris qu’elle avait une malformation de la vessie durant son adolescence. L’urine remontait aux reins et ceux-ci ont cessé de fonctionner. À 21 ans, elle a reçu un rein à la suite du décès d’une personne inconnue. Ce précieux don lui a permis de mettre au monde deux beaux enfants et à son greffon de tenir le coup durant 27 ans. L’an dernier, lorsque nous avons appris que le greffon avait atteint la fin de sa vie, je me suis offert comme donneur vivant. L’intervention de chaque côté a été un franc succès et nous sommes tous les deux revenus à la maison quelques jours après l’opération, soulagés et rassurés.

Depuis, je me suis dit que je devais vous partager cette expérience afin de répondre à une question vitale : Devrions-nous faire un don d’organe de notre vivant? Pour répondre à cette question, permettez-moi de vous dévoiler ce qui s’est passé de mon côté depuis le début du processus du don de rein. Bien entendu, parents et amis sont fiers de moi.

Le plus étonnant, toutefois, a été la réaction de personnes complètement étrangères à nous. Depuis le début, chaque parole, geste, regard ou accolade que j’ai reçu a été comparable à ce qu’on accorderait à un héros. Je dois vous avouer que c’est extrêmement valorisant de ressentir toute cette reconnaissance et toute cette énergie positive. Pensez-y, quel beau cadeau de la part de ma sœur en fin de compte! Aurais-je levé la main bien haut au bénéfice d’un inconnu? Aujourd’hui, fort de cette expérience hors du commun, la réponse serait oui.

Pour ceux d’entre vous qui sont en santé, prenez quelques minutes, fermez les yeux et imaginez une discussion le matin avec le gars qui vous sert habituellement votre café à propos de votre absence des derniers jours, à cause de votre récent don d’organe. « Oui, oui, ça a donné une deuxième vie à une autre personne ». Imaginez maintenant sa réaction à votre égard. Ressentez-vous ce dont je vous parle? Il faut être franc : le don d’organes de son vivant à un inconnu fait de vous un « super-héros ».

Si vous êtes du type réservé, prenez deux minutes et signez le formulaire de Consentement au don d’organes et de tissus qui est fourni lors du renouvellement de votre carte d’assurance maladie. Aussi, pour vous assurer du respect de votre décision et officialiser votre consentement, inscrivez-vous au Registre des consentements au don d’organes et de tissus de la RAMQ. Surtout, parlez-en à votre entourage. Vous ne pouvez imaginer tout le bien qui en découlera. Ma sœur parle de son premier greffon (et du donneur) depuis 28 ans!

De nombreuses personnes malades attendent désespérément ce geste de votre part. Allez, faites la différence! C’est énormément gratifiant!