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nov. 25, 2021

Deux millions de dollars pour la recherche sur la néphropathie diabétique

Le diabète est la cause principale d’insuffisance rénale au Canada. La Fondation canadienne du rein est ravie d’annoncer les détails d’un investissement d’un million de dollars dans la recherche qui portera sur la prévention de l’insuffisance rénale chez les personnes atteintes de diabète de type 1. Les fonds seront égalés par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) par l’entremise d’une initiative novatrice : L’insuline a 100 ans : accélérer les découvertes canadiennes pour lutter contre le diabète

La Fondation du rein se joint à la FRDJ Canada, à Diabète Canada et au Fonds de recherche du Québec - Santé qui, ensemble, fourniront un total de 6 millions de pour l'enveloppe de financement de la recherche de 20 millions de dollars de l’initiative L’insuline a 100 ans.

Le projet de recherche « SUGARNSALT » (Sodium Glucose Co-Transport-2 Inhibition Diabetes and Kidney Function Loss in Type 1 Diabetes) examinera les effets sur les reins de l’inhibition du sodium-glucose co-transporteur 2 (SGLT2) chez les personnes atteintes de diabète de type 1.   

SUGARNSALT, l’un des huit projets de recherche dans le domaine du diabète qui ont été dévoilés le 25 novembre, est un investissement majeur dans la recherche pour la prévention de l’insuffisance rénale et d'autres graves complications du diabète de type 1. 

« La Fondation du rein est fière de faire partie de cet important investissement et partenariat. Nous soutenons de talentueux chercheurs et professionnels des soins de santé complémentaires qui s’attaqueront à la relation complexe entre les maladies rénales et le diabète », dit Elizabeth Myles, directrice générale nationale de La Fondation canadienne du rein. « L’amélioration des stratégies d’intervention et des options de traitements peut faire en sorte que le diabète ne soit pas la principale cause d’insuffisance rénale. » 

De nouveaux traitements appelés inhibiteurs du SGLT2 permettent de réduire les risques d’insuffisance rénale et de maladie cardiovasculaire chez les personnes atteintes du diabète de type 2. Ces médicaments peuvent retarder de 15 ans le recours à la dialyse ou même en éliminer complètement la nécessité. Malheureusement, on ne sait pas si ces médicaments sont également bénéfiques pour les personnes atteintes de diabète de type 1. 

À l’heure actuelle, très peu de données existent sur l’utilisation des inhibiteurs du SGLT2 pour les patients atteints de diabète de type 1 et la réduction de la fonction rénale, explique le Dr David Cherney, Réseau universitaire de santé, chercheur principal de SUGARNSALT. « Les essais cliniques pour le diabète de type 1 ont mis l’accent sur le contrôle de la glycémie et ont exclu les patients atteints d’une maladie rénale. Inversement, les essais cliniques sur les maladies rénales ont exclu les personnes atteintes de diabète de type 1, ces patients ont donc été touchés des deux côtés. » 

Le projet de recherche comprendra une étude pilote pour comprendre les risques et les avantages associés aux inhibiteurs du SGLT2 pour les personnes atteintes de diabète de type 1 dans des essais cliniques. Une étude sur les préférences des patients servira à comprendre la manière dont les patients perçoivent les risques et les avantages. Un autre élément clé du projet sera le recours à l’analyse de modélisation mathématique avec des données du monde réel pour prédire comment cela pourrait réduire le risque d’insuffisance rénale, le besoin de dialyse ou de transplantation, de même que le risque d’insuffisance cardiaque future, donc, établir les avantages possibles pour les Canadiens sur le plan sociétal.

« Il y a un immense besoin non satisfait pour les personnes atteintes de diabète de type 1 », dit le Dr Cherney. « L’espérance de vie de ces patients est écourtée d’environ une décennie et leur risque de développer une maladie rénale au cours de leur vie se situe dans les alentours de 30 à 40 %. Pourtant, le schéma thérapeutique que nous fournissons aujourd’hui est le même qu’il a toujours été depuis plus de 20 ans : l’insuline et le contrôle de la pression artérielle. Aucune des innovations offertes aux personnes atteintes de diabète de type 2 n'a été approuvée pour les patients atteints de diabète de type 1. » 

  • Lire le résumé simplifié du projet

    Programme du projet « SUGARNSALT » (SodiUm Glucose co-trAnspoRt-2 inhibitioN diabeteS and kidney function Loss in Type 1 diabetes)

    Résumé

    Au Canada, le diabète est la cause la plus commune d’insuffisance rénale, maladie qui nécessite des traitements par dialyse ou une greffe du rein. Heureusement, la découverte de nouveaux traitements appelés « inhibiteurs du SGLT2 » permet de réduire les risques d’insuffisance rénale et de maladie cardiovasculaire chez les personnes atteintes du diabète de type 2. Ces médicaments peuvent retarder de 15 ans le recours à la dialyse ou même en éliminer complètement la nécessité. Malheureusement, on ne sait pas si ces médicaments sont également bénéfiques pour les personnes atteintes de diabète de type 1. Dans ce programme de recherche, nous examinerons les effets sur les reins de l’inhibition du SGLT2 chez les personnes atteintes du diabète de type 1 pendant un traitement de deux ans, ce qui inclura des tests sanguins et urinaires; nous tenterons de comprendre comment ces médicaments fonctionnent à long terme; nous étudierons des moyens d’éviter les effets secondaires; et nous vérifierons comment réagissent les patients à la prise des médicaments, en surveillant tant les bienfaits que les effets secondaires. Ensuite, nous utiliserons les dossiers de santé de patients danois (puisque le Danemark est un pays où les inhibiteurs du SGLT2 peuvent être utilisés pour traiter le diabète de type 1) pour déterminer si ces médicaments réduisent les risques de maladie du rein lorsqu’utilisés dans le cadre des traitements réguliers pour le diabète de type 1. Enfin, nous évaluerons l’efficacité de ces médicaments pour protéger les reins à long terme à l’aide de modèles mathématiques. Globalement, ce programme a le potentiel de réduire les risques de complication associés au diabète et d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec cette maladie grave.

  • En savoir plus sur les chercheurs du projet SUGARNSALT

    Dr David Cherney. Photo courtoisie de l'équipe StRIDe du Réseau universitaire de santéDr David Cherney
    Chercheur principal de SUGARNSALT 
    Réseau universitaire de santé

    « Il y a un immense besoin non satisfait pour les personnes atteintes de diabète de type 1. L’espérance de vie de ces patients est écourtée d’environ une décennie et leur risque de développer une maladie rénale au cours de leur vie se situe dans les alentours de 30 à 40 %. Pourtant, le schéma thérapeutique que nous fournissons aujourd’hui est le même qu’il a toujours été depuis plus de 20 ans : l’insuline et le contrôle de la pression artérielle. Aucune des innovations offertes aux personnes atteintes de diabète de type 2 n’a été approuvée pour les patients atteints de diabète de type 1. »

     

    Dr David CampbellDr David J.T. Campbell 
    Co-chercheur principal de SUGARNSALT
    Université de Calgary, École Cumming de médecine

    « Ce programme de travail est important parce que non seulement nous étudions l’efficacité clinique des inhibiteurs du SGLT2 dans cette population, nous sollicitons également des informations directement des patients pour connaître leur vision des risques et des avantages du traitement, ce qui générera des connaissances cruciales sur la façon dont ces médicaments devraient être utilisés, et dans quels groupes de patients. »



     

    Dre Anita LaytonDre Anita Layton 
    Co-chercheuse principale de SUGARNSALT 
    Université de Waterloo

    « Mon laboratoire utilisera les mathématiques qui peuvent être un outil de pointe pour fournir de nouvelles connaissances sur la façon dont les inhibiteurs du SGLT2 réduisent le risque cardiorénal en présence de diabète de type 1, avec l’objectif ultime de développer des outils d’aide à la décision clinique afin d’évaluer les résultats à long terme pour les reins et de guider des soins personnalisés pour le diabète. »  



     

    Dr Bruce PerkinsDr Bruce Perkins
    Co-chercheur principal de SUGARNSALT
    Université de Toronto

    « Les personnes atteintes de diabète de type 1 ont désespérément besoin de davantage d'outils pour les aider à gérer leur glycémie et à prévenir le risque de complications telles que les maladies rénales. Ce projet de recherche multidimensionnel va contribuer de manière importante à nos connaissances sur la sécurité et l'efficacité des inhibiteurs du SGLT2 pour le diabète de type 1. En plus de tout cela, je suis ravi que la recherche elle-même se déroule avec l'aide de partenaires patients vivant avec le diabète. Je suis extrêmement fier de faire partie de cette équipe. » 



    Dr Sean Barbour
    Co-chercheur de SUGARNSALT
    Université de Colombie-Britannique

    Dr Tony Lam
    Co-chercheur de SUGARNSALT 
    Réseau universitaire de santé (Toronto)

    Dre Adeera Levin
    Co-chercheuse de SUGARNSALT
    Université de Colombie-Britannique

    Dr Erik Lovblom
    Co-chercheur de SUGARNSALT
    Université de Toronto

    Dr Istvan Mucsi
    Co-chercheur de SUGARNSALT
    Université de Toronto

    Dr Rémi Rabasa-Lhoret
    Co-chercheur de SUGARNSALT
    Groupe CIRANO, Université de Montréal

    Dre Valeria Rac
    Co-chercheuse de SUGARNSALT
    Toronto General Research Institute

    Dr Mehrshad Sadria
    Co-chercheur de SUGARNSALT
    Université de Waterloo

    Dr Peter Alexander Senior
    Co-chercheur de SUGARNSALT
    Université de l'Alberta

    Dr Ronald Sigal
    Co-chercheur de SUGARNSALT
    Foothills Medical Centre

    Dr Vikas Srinivasan Sridhar
    Co-chercheur de SUGARNSALT
    Réseau universitaire de santé

    Dre Aleksandra Vukobradovic
    Co-chercheuse de SUGARNSALT
    Toronto General Research Institute

La Fondation du rein et les IRSC contribueront chacun la somme d’un million de dollars sur cinq ans pour financer ce projet avec une équipe de chercheurs scientifiques de domaines d’expertise variés situés dans plusieurs installations de recherche d’un bout à l’autre du pays. La Fondation a lancé une campagne de collecte de fonds pluriannuelle pour soutenir son investissement. Pour en savoir plus sur la campagne Pour mettre fin à la néphropathie diabétique

Les IRSC et La Fondation du rein entretiennent une relation fructueuse de longue date et parmi d’autres projets, ont travaillé ensemble au développement et au financement du Programme national de formation scientifique et d’encadrement des chercheurs spécialisés dans le domaine rénal (KRESCENT) de classe mondiale depuis les 15 dernières années.


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